Au XVIe et au XVIIe siècle, les Livres d'Emblèmes ont connu une grande notoriété. Il s'agit de recueil d'images allégoriques plus ou moins énigmatiques, inspirées notamment par les kabbales, société secrètes, alchimistes et autres groupes mystiques. Ces images peuvent donner des petites morales ou tout simplement représenter des symboles (à utiliser par les artistes par exemple, ou que les observateurs peuvent reprendre pour analyser dans les détails les messages cachées de certaines images.
Disons que ce sont un peu les ancêtres de l'image d'Epinal !
On retrouve le lapin dans les Livres d'Emblème bien évidemment. Par exemple...
Dans l'Iconographie de Cesare Ripa, le lapin est présent auprès de la Fécondité...
De la superstition :
(source) |
Et enfin la Banqueroute :
Un lièvre représente qu'un homme qui a fait banqueroute a peur de tout le monde, comme le lièvre (des usuriers, huissiers, greffiers...) Il est prêt à détaler à la moindre alerte.
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Dans la Symbolographica de
Jacob Bosch, (XVIIIe s.) le lièvre est associé à la devise "L'ardu
(est) plus facile". On voit un lièvre monter en courant une pente raide,
ce qui montre qu'il grimpe facilement, sans se soucier des difficulté.
Bien entendu, la devise constitue un joli oxymore : deux mots contraires
mis bout à bout. Mais elle tend aussi à prouver :
- que nous avons tendance à faire compliqué quand tout pourrait être simple ! (Mais après tout, n'est-ce pas là le but des sociétés secrètes : écrire de manière complexe les choses simples pour éviter que les non-initiés lisent leurs messages ?)
- que le lièvre aime relever les défis 😉
Sur l'emblème de la superstition, on retrouve quand même un corbeau et un hibou/chouette ou autre oiseau diurne ! ils font partie du symbole
RépondreSupprimerEh oui ! Il ne manque que le chat noir
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