Fiat ignis ! (2)

Un autre peuple Amérindien, les Kaska, racontent ce mythe à propos de l'origine du feu :

Autrefois, seul l'ours détenait la pierre d'où jaillissait le feu. les autres animaux étaient réduits à vivre dans l'obscurité et le froid. 
Un jour, ils décidèrent de coopérer pour voler le feu à l'Ours. 

Un petit oiseau entra dans la hutte de l'Ours et, feignant d'être frigorifié, le supplia de le laisser se réchauffer près de son feu. En échange, il proposa de l'épouiller. Après avoir un peu bougonné, l'Ours se laissa convaincre.
L'Oiselet commença à épouiller l'Ours... En se rapprochant petit à petit de la ficelle où pendait, accrochée à la ceinture de l'Ours, la pierre à feu. 
Tout à coup, il s'empara de la ficelle et vola la pierre. Il s'enfuit à tire d'ailes, poursuivit par l'Ours furieux. 
Les animaux avaient tout prévu : ils s'étaient placé le longe du chemin de manière à pouvoir se relayer pour porter la pierre. L'oiseau commençait à se faire rattraper par l'Ours quand il avisa son premier compagnon, à qui il lança la pierre. Celui-ci s'élança à toute vitesse jusqu'à son prochain compère...

La pierre passa ainsi de gueule en gueule, de bec en bec. A chaque fois, l'Ours était de plus en plus fatigué. 
Enfin, la pierre fut remise au dernier coureur de ce relai, le Renard. En le voyant partir à fond de train, l'Ours, épuisé, abandonna la partie et rentra chez lui. 
Quant au Renard, il grimpa tout en haut d'une haute montagne. Là, il brisa la pierre en un millier de fragments, et jeta les éclats de par le monde pour que plus personne n'ignore le secret du feu.

(D'après James A. Teit, « Kaska Tales », Journal of American Folk-lore [en ligne, en anglais, clic ici])

Ours et Renard (illustration d'Arthur Rackham)

Fiat ignis ! - et facta est ignis...

Vous vous en souvenez peut-être, quand je vous ai parlé du trickster en début d'Eté, j'ai évoqué le fait que ce type de personnage est un voleur de feu.
Les mythes concernant la naissance du feu sont légion. Chaque peuple nourrit sa propre version.
Or, chez les Apaches Jicarillas (tribu amérindienne au Sud-Ouest des Etats-Unis), c'est bel et bien le renard qui a apporté le feu dans notre monde. 
Voilà ce que raconte le mythe :

A l'aube des temps, les hommes ne connaissaient pas encore le feu. 
Un jour, le Renard alla trouver les oies : il désirait apprendre à pousser leur cri et leur demanda de leur apprendre. Les oies acceptèrent, mais pour pouvoir crier comme elles, il devait aussi pouvoir voler. Elles lui fournirent donc des ailes. 
- Attention ! le prévinrent-elles, tu ne dois pas ouvrir les yeux tout le long que durera le vol...

renard et oies (source)

Les oies et le renard ailé décollèrent à la nuit tombante. Au départ, le Renard respecta la consigne. Néanmoins, lorsqu'ils survolèrent la patrie des lucioles, leur luminosité traversa la membrane de ses paupières et il ouvrit les yeux. Ses ailes perdirent aussitôt leur pouvoir et le goupil chuta au milieu des lucioles. 

Après leur avoir offert un collier de graines de genévrier, le Renard obtint des lucioles le secret pour quitter leur pays, entouré d'une haute barrière : si l'on priait un cèdre de se pencher, l'arbre formait un pont par-dessus la muraille. 
Mais avant de partir, le Renard souhaita emmené avec lui un peu de la luminosité des lucioles. Conscient qu'elles ne leur cèderait pas leur pouvoir, il eut recours à une ruse : il leur demanda d'organiser une grande fête en l'honneur de son départ. Si elles acceptaient, il leur confectionnerait un nouvel instrument de musique. 
Folles de joie à cette perspective, les lucioles commencèrent à préparer la fête : elles allumèrent de grands feux de joie, cuisinèrent de bons petits plats... Avant que les réjouissances ne commencent, le Renard s'attacha discrètement deux baguettes de cèdre à la queue. Puis il fabriqua le premier tambour du monde et alla en jouer pour les lucioles. 
Après avoir tambouriné un long moment, il offrit l'instrument à ses hôtesses et feignant la fatigue, alla se reposer près du feu. 
- Attention à ne pas te brûler ! le prévinrent les lucioles. 
Mais le Renard mit en plein sa queue dans le bûcher. Quand les deux morceaux d'écorce qu'il y avait accrochés s'embrasèrent, il sauta sur ses pattes et faussa compagnie aux lucioles. Il courut jusqu'au cèdre et cria :
-Cèdre ! Penche-toi !
L'arbre obéit et le goupil put quitter le pays des lucioles qui le poursuivaient toujours. Dans sa fuite, sa queue enflammée embrasait au passage les buissons et les petits arbres. Et c'est ainsi que la connaissance du feu se répandit sur la terre. 

Cependant, en punition de son vol, le Renard reçut un dur châtiment : il n'aurait plus jamais le droit de se servir du feu... Voilà pourquoi les renards craignent aujourd'hui les flammes et ne sont plus capables d'allumer des feux.

source

(D'après Frank Russell, « Myths of the Jicarilla Apaches », 1898. Clic pour une lecture en ligne [en anglais]  )

Vous remarquerez que cette histoire du renard à la queue enflammée rappelle le motif des renards de Samson, bien que la finalité soit différente. 

Le regard de la femme inuite.

Une autre croyance inuite met en scène le renard polaire. Selon cette superstition, certaines femmes auraient le pouvoir de transformer, d'un simple regard, un renard en un ours polaire.
Deux types de femmes possèdent ce pouvoir : les femmes menstruées et les femmes qui viennent juste d'accoucher.

Ainsi, si des chasseurs aperçoivent un renard traîner dans les environs, ils avertissent ces femmes qui doivent se cacher... On ne voudrait pas risquer de se retrouver face à face avec un ours monstrueux, juste parce qu'une de ces dames aurait regardé au mauvais endroit au mauvais moment !

Fiat Lux ! et Fiat nox !

Chez les Inuits, le Renard a un rôle dans la légende de la séparation entre le jour et la nuit.
Voici ce que raconte la légende :

Au tout début des temps, les hommes pouvaient se transformer en animaux et les animaux en hommes. Tous les êtres humains étaient semblables alors qu'il existait de nombreuses espèces d'animaux différents. Néanmoins, tous étaient capables de parler la même langue.

A cette époque là, les mots étaient encore dotés de puissance magique : une parole prononcée avait le pouvoir de créer ou de détruire.

Une fois, il arriva qu'une conversation s'engagea entre le Renard et le Lièvre. Le Renard n'arrêtait pas de répéter le mot "Obscurité". A chaque fois qu'il prononçait cette parole, la nuit tombait sur le monde. le Renard appréciait cet état des choses car l'obscurité lui permettait de dérober leurs provisions aux hommes sans se faire repérer.
Mais le Lièvre, tout au contraire, répétait le mot "Jour" car ce n'est qu'en pleine lumière qu'il pouvait trouver de quoi se nourrir.
Le monde plongeait donc dans les ténèbres ou s'illuminait à chaque fois que le Renard ou que le Lièvre ouvrait la bouche.
Finalement, comme la parole prononcée par le Lièvre était plus puissante que celle du Renard, le Jour triompha. Cette alternance jour-nuit continua malgré tout à être observée, permettant à chacun des animaux de se nourrir et de s'activer au moment qui lui convient le mieux...

source

Cette légende existe avec différents animaux, un Corbeau pouvant remplacer le Lièvre.

Ainsi, dans une version on peut lire :

Un jour, le corbeau, fatigué de toujours buter contre les falaises en rejoignant son nid, se met à dire: «kraurudlorpok, kraumalauli: qu’il y ait de la lumière.» Le renard, qui ne chasse que durant la nuit, lui répond: «unnuartuinar, unnuartuinar: non, rien que la nuit, rien que la nuit.»
(rapporté par Frédéric Laugrand)

Dans une troisième version, c'est le renard qui demande le jour, tandis que l'ours brun souhaite la nuit. Et la légende de conclure que, le renard étant un grand magicien, c'est lui qui fit apparaître la lumière. Voilà pourquoi les Inuits honorerait le Renard polaire comme le créateur de la lumière...


Pour en savoir plus, vous pouvez consulter un article à propos de la nuit inuite et de ses légendes

 

Dox et Lounard

En principe, les animaux de différentes espèces ne peuvent pas se reproduire entre elles. Il existe cependant de rares cas, des exceptions nommées "hybrides".
Les plus connues sont par exemple le mulet et la mule, issus d'une jument et d'un âne. Vous connaissez aussi peut-être le tigron (lionne + tigre ) ou le ligre ( lion + tigresse ), le crocotte (loup/louve + chien/ne), cochonglier ou sanglochon (sanglier/ cochon+ laie /truie).

Pour le renard, la plupart des spécialistes s'accordent à dire que l'hybridation est impossible.
Pourtant, l'histoire évoque quelques cas d'hybrides. Impossible de savoir s'il s'agit de cas réels ou d'erreur de la part des auteurs, toujours est-il que deux hybridations sont évoquées :

• Le Lounard, croisement entre un/e loup/louve et un renard/e. 

Illustration d'un lounard par Ferdinand Bauer (18e siècle)
source

• Le croisement entre un/e chien/ne et un/e renard/e, appelé en anglais dox (dog + fox). Je n'ai pas trouvé l'équivalent en français... on pourrait inventer un terme comme "chiennard" mais avouez que "dox", ça sonne mieux ! 

Portrait d'un dox par Edwin Landseer (début 19e)

Après tout, pourquoi chercher si ces hybrides sont possibles ou non ? J'aime autant y croire et rêver un peu, et vous ?

Compère renard

La bande dessinée Sylvain et Sylvette, créée en 1941 par Maurice Cuvillie, raconte les aventures de d'un frère et d'une soeur éponymes, qui vivent dans une petite maison campagnarde, entourés de gentils animaux.
Leur vie serait trop douce s'ils n'étaient pas enquiquinés par quatre Compères, des vilains animaux habitant ensemble dans une grotte, non loin de chez eux : le Loup, l'Ours, le Sanglier et le Renard.

Renard est le plus malin des Compères : c'est toujours lui qui a des idées pour embêter Sylvain et Sylvette...

Malheureusement pour lui, souvent, ses plans tombent à l'eau et il entraîne les Compères dans un traquenard !

Sa plus grande ennemie est la chèvre Blanchette, qui lui envoie des coups de cornes tels qu'il finit chaque aventure par un vol plané mémorable...

L'enfant au renard de Plutarque

Plutarque (philosophe grec de l'Antiquité), en parlant des enfants de Sparte, raconte à leur propos cette anecdote :

"Au reste, ces enfants, quand ils dérobaient, craignaient si fort d'être découverts, qu'un d'eux, à ce qu'on rapporte, ayant pris un renardeau qu'il avait caché sous sa robe, se laissa déchirer le ventre par cet animal à coups d'ongles et de dents, sans jeter un seul cri, et aima mieux mourir que d'être découvert."

source

Cette anecdote est censée prouver l'éducation rigoureuse et le stoïcisme des enfants spartiates.

D'après les historiens antiques, les Spartiates envoyaient leurs enfants voler : être capable de dérober faisait partie des aptitudes qu'on leur inculquait.  Le vol appartenait peut-être à un rituel : les enfants étaient envoyés voler au cours de certaines fêtes, ou peut-être de rituels initiatiques.

De plus, le vol de ce renardeau indique probablement que les Spartiates avaient des renards domestiques. Comment un enfant aurait-il pu voler un renard, animal sauvage qui n'appartient à personne ? Pour dérober, il faut qu'il y ait appartenance. Le renard avait donc un propriétaire.

En outre, cette anecdote explique que les enfants de Sparte se devaient d'être tellement forts (physiquement, psychologiquement...) qu'il fallait qu'ils soient capables de supporter les morsures d'un fauve, pour accomplir jusqu'au bout leur tâche (voler, sans être pris en flagrant délit).
 Vous connaissez peut-être l'expression : "Il faut souffrir pour être belle", et bien maintenez vous pourrez dire "Il faut souffrir pour être Spartiate"

Enfin, le choix du renard, comme objet du vol, a certainement un sens symbolique : comme vous le savez si bien, le renard est le symbole de la ruse, de la fourberie. Autrement dit, l'enfant spartiate devait savoir faire preuve de ruse, notamment quand il volait pour le compte de sa communauté.

source

Jean Ducat, qui a écrit un article à propos de cette anecdote, résume :
"L'histoire du jeune garçon Spartiate dévoré vivant par un renardeau qu'il tenait caché sous son manteau reste encore aujourd'hui une des plus célèbres de celles que nous avons héritées de l'Antiquité. En expliquer le sens revient à répondre à deux questions. Pourquoi le renard ? Il est le symbole de la ruse, ruse dont les auteurs classiques faisaient une caractéristique des Spartiates en général, et tout spécialement des garçons Spartiates pendant leur éducation, au cours de laquelle ils étaient astreints à voler. Pourquoi les morsures ? Celles-ci nous renvoient d'abord à la flagellation à l'autel d'Orthia, et, par delà, à certaines formes de « torture » attestées dans l'initiation des jeunes dans certaines sociétés archaïques."

Si vous en avez la curiosité et le temps, vous pouvez lire l'article en entier en cliquant ici. Il est très intéressant mais un peu long (j'ai essayé de vous en sortir les grandes lignes, et ce qui, pour moi, faisait le plus sens).

Le renard de Teumesse

La mythologie grecque nous parle d'un renard extraordinaire, le renard de Teumesse. ce goupil présentait la particularité d'être insaisissable.
Il a été envoyé par Dionysos pour punir les Thébains de leur impiété (la Sphinx, ce lion à tête de femme, qui posait des énigmes et dévoraient ceux qui répondaient faux, avait été envoyé à Thèbes pour la même raison).

Le renard de Teumesse était un véritable fléau pour Thèbes. On imagine qu'il détroussait tous les poulaillers !
Pour tenter de le capturer, le prince thessalien  Céphale amena son chien Lélaps. Celui-ci lui avait été remis par son amante, qui l'avait elle même reçue de la déesse de la chasse Artémis. Lélaps avait lui aussi un don : aucune proie ne pouvait lui échapper. 

source

Nous voici donc en face d'un dilemme : d'un côté, il y a un renard insaisissable, de l'autre un chien infaillible...
La poursuite durerait encore si le dieu suprême, Zeus, n'était pas intervenu. Avec lui, les problèmes sont résolus une bonne fois pour toute. Puisqu'aucun des deux animaux ne pouvait gagner cette lutte, Zeus décida de les changer en statue de pierre. Et voilà, dilemme résolu. Trop facile d'être un dieu !

Les ailes du Renard

Restons dans la Préhistoire aujourd'hui, mais plongeons nous du côté de la fiction avec le roman "Les ailes du Renard", de Jean Luc Déjean.

Il y a 7000 ans Pilik, le fils d'un guérisseur, part  la recherche du peuple de son père à la mort de celui-ci. En effet, il vient d'une terre près de la mer et a émigré durant sa jeunesse. Durant son voyage, accompagné de son chien Oulou, Pilik va rencontrer un curieux petit renard. Tarabi, ce renard-oiseau, qui bat des pattes comme s'il s'agissait d'ailes, et "chante" comme un oiseau, va devenir le compagnon du jeune garçon, dans sa quête de ses origines et de ses dons de médecine...

"Un petit animal se tortillait, l'arrière de son corps pris dans un piège-pierre. La dalle était retombée sur lui sans l'emprisonner tout à fait. or, ce n'était ni une proie ordinaire, ni un chien, mais un très jeune renard. Il fallait en effet qu'il fût bien jeune pour s'être laissé prendre. Jamais Pilik n'avait entendu parler d'un renard ainsi capturé : ces sales bêtes sont si malignes !
[...] Il prit une flèche, s'apprêta à tuer. Alors, le petit renard fit une chose incroyable. Cambrant son dos, ils se mit à battre l'air avec ses pattes de devant. Non de façon désordonnée, mais en montrant une grâce étonnante. Pilik crut voir un oiseau remuant ses ailes. 
[...] -Hao ! lui dit-il, tu es un tar, un renard, qui est aussi un abi, un oiseau. Un tarabi ! Tarabi n'est pas méchant. Je ne veux pas le tuer"

Renard domestiques à la Préhistoire

 Hier, je vous ai parlé d'un renard vieux de 39 000 ans. Faisons un "petit" bond dans le temps à présent. Nous sommes toujours à la Préhistoire, mais bien plus proche de notre époque. grâce à la magie de notre imagination-machine-voyager-dans-le-temps, nous sommes arrivés 16 500ans avant aujourd'hui.

C'est en effet à cette époque là qu'ont été inhumé des renards : en Jordanie dans le cimetière préhistorique d'Uyun al-Hammam. C'est ici qu'a été retrouvé une curieuse tombe, dans laquelle un homme et un renard avaient été enterrés ensemble.
Le fait qu'ils aient été placé ensemble, pour leur dernier grand voyage, suggère que le renard était l'animal domestique de l'homme.

Une telle chose est-elle possible ? Pourquoi pas ! Souvenez-vous qu’aujourd’hui encore des hommes et des femmes entretiennent des liens particuliers avec les renards.
Par ailleurs, loups, renards, chiens, sont tous trois de la même famille: des canidés. Peut-être que les hommes ont d'abord essayé de domestiquer des renards avant d'arrêter leur choix sur les chiens...

Nous ne saurons jamais le fin mot de l'énigme, mais je trouve que c'est une belle histoire, non ?

Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article web

Un renard à la Préhistoire

Aujourd'hui, parlons art et parlons préhistoire !

L'an dernier, vous trouver des chevaux comme exemple d'art pariétal (ces traces laissées sur les parois par les hommes préhistoriques) avait été du gâteau : les chevaux sont très représentés dans l'art rupestre, il suffit de penser à Lascaux, à la grotte de Chauvet...

Vous dénicher un renard a été un peu plus difficile, mais j'ai finalement réussi à en trouver un : ce petit renard gravé orne les parois de la grotte d'Altxerri, au Pays-Basque, en Espagne (ben oui, il y a le gâteau basque, mais il y a aussi le renard basque !)

Photographie de Weston Westmoreland.

Ce renard polaire se trouve en fait gravé à l'intérieur d'un renne...

source

Les peintures et gravures de cette grotte seraient les plus anciennes découvertes à ce jour en Europe. Anis, le renard d'Altxerri aurait 39 000 ans  (soir 11 000 ans avant Lascaux !) ! ça en fait des bougies sur son gâteau basque !

Les Renards de Rougemuraille

Après avoir fait, ces derniers jours, un petit tour du côté des renards allemands (pas toujours très bien traités, je vous l'accorde!), je vais aujourd'hui vous parler des renards de Rougemuraille (série littéraire jeunesse de Brian Jacques, ensuite adaptée en série animée).

Rougemuraille est ce que l'on appelle une "fantasy animale" : elle présente une société d'animaux anthropomorphes, comme on en trouve dans le Roman de Renard, dans la Forteresse des Lapins, dans les disney Robin des Bois et Zootopie (ou,  à un certain niveau seulement, dans Narnia).

Dans la première trilogie de cette série, des souris-moines cherchent à protéger leur abbaye de Rougemuraille contre des rats envahisseurs, menés par le terrible Cluny.

Dans cette bataille, les renards apparaissent comme des agents doubles. Ils ne prennent partis pour personne d'autre que pour eux-même : ils vendent des services et des renseignements aux deux camps, trahissant les paroles données et abusant les honnêtes gens. Les rats comme les souris se méfient d'eux, mais malgré toutes leur précautions, les renards parviennent à vendre leurs informations.
Sylvia et son fils Troussepoulet sont les deux renards qui complotent ensemble pour profiter de la querelle qui oppose moines et envahisseurs.

Voici ce qu'on peut lire à leur propos :
"Comme tous ses congénères, Sylvia n'appartenait à personne. [...] Depuis des années, la renarde se servait de son esprit rusé pour survivre. Il était dans sa nature de jouer double-jeu : dans chaque conflit, dans toute dispute, elle vendait toujours les secrets d'un camp à l'autre et vice-versa. C'était un jeu dangereux, mais dont elle était jusqu'à présent sortie gagnante."

Plus loin, Troussepoulet se souvient de la phrase favorite de sa mère : "J'ai revendu leurs propres oeufs à des poules et volé leurs moustaches à des chiens de ferme".

Lancer de renard

Peut-être pratiquez-vous (ou êtes vous supporter d'une équipe) un sport tel que le foot, le rugby, l'équitation, la natation ou même l'agility !

L'été dernier, je vous ai initié au hobby horsing, ce drôle de sport équestre... sans cheval !
Cette année, je vais vous faire découvrir un sport non moins bizarre, qui se pratique non avec un cheval, non avec un chien, ni même avec un flamand rose et un hérisson (tel le croquet de la Reine de Coeur d'Alice)... mais avec un renard (voir plusieurs).

Ce sport, le lancer de renard (ou Fuchsprellen en allemand, car ce sport est d'origine germaine) est un jeu de bourrins dont le principe est simple :
Installez-vous de préférence à l'extérieur, mais dans un lieu clôturé pour éviter que les renards se carapatent.
Invitez un ami, car le lancer de renard nécessite un coéquipier.
Munissez-vous d'une corde ou d'un morceau de tissu long. Bien sûr, il vous faudra aussi un (ou plusieurs) renard(s). 
Étendez la corde droite et positionnez-vous à chaque extrémité avec votre ami.
Une tiers personne va faire rentrer un renard dans l'espace de jeu. Tenez-vous prêt ! Quand l'animal passe au-dessus de votre corde, tendez-la d'un coup pour propulser le renard le plus haut possible dans les airs !

Vous pouvez organiser des concours : le duo qui réussit à envoyer son renard le plus haut possible remporte la compétition ! Attention, les champions sont capables de lancer leurs renards à plus de sept mètre de haut !
Si vous êtes nombreux, vous pouvez aussi vous amuser à lancer un renard d'une corde à une autre, bref à vous le renvoyer comme une balle de ping pong.

Et voilà, le fuchsprellen n'a plus de secret pour vous ! A quand les Jeux Olympiques ?

source

Heureusement, ce sport barbare, pratiqué entre le 17e et le 18e siècle, n'a plus court aujourd'hui (ouf !). N'empêche que de nombreux rois ou nobles ont organisé des tournois de lancer de renard, ou d'autres animaux, tels que chats sauvages, loups, marcassins, blaireaux... Le projectile connaissait un bien triste sort puisque, comme on s'en doute, il survivait rarement à son vol plané.

Les renards restaient les animaux les plus prisés pour ce sport, car les chats sauvages "n'offrent pas un sport agréable, car lorsqu'ils n'enfoncent pas leurs griffes ou leurs dents dans le visage ou les jambes des lanceurs, ils s'accrochent à la corde avec fureur, et il est presque impossible de lancer un de ces animaux avec agilité". (source)
Quant aux marcassins, un témoignage raconte qu'ils saccagèrent les robes à panier de ces dames (oui oui mesdames, le lancer d'animaux est un sport féminin autant que masculin) lors d'un concours organisé à Dresde par  Auguste II de Pologne.

Fuchs, du hast die Gans gestohlen

Restons en Allemagne pour une petit comptine traditionnelle aujourd'hui ^^



Et si comme moi vous n'avez rien compris... Voilà la traduction des paroles ;-)

Renard, tu as volé l'oie

Rends- la !

Rends-la !

Sinon le chasseur viendra te chercher

Avec son fusil.

Sinon le chasseur viendra te chercher

Avec son fusil.

Son grand, long fusil

Tire sur toi des menus plombs

Tire sur toi des menus plombs

Aussi, une teinte rouge te colore

Et ensuite tu es mort.

Aussi, une teinte rouge te colore

Et ensuite tu es mort.

Cher petit renard, laisse-moi te conseiller :

Ne sois pas un voleur,

Ne sois pas un voleur,

Tu n'as pas besoin d'un rôti d'oie

Prends de préférence une souris.

Tu n'as pas besoin d'un rôti d'oie

Prends de préférence une souris.

Renard de Pentecôte

En Allemagne, le Renard revient 50 jours après Pâques, pour la Pentecôte.

Ce Renard de la Pentecôte (Pfingstfuchs) est, quant à lui, un renard visible, contrairement à son prédécesseur. Les enfants ou les familles déambulent dans leur village, de maison en maison, avec un renard attrapé et tenu en laisse (ou bien la peau d'un renard tué).
Pour les féliciter de leur prise, les gens à la porte de qui ils frappent doivent leur offrir des oeufs.

Un peu l'équivalent d'un Halloween, avec des œufs à la place des bonbons !

Le Renard de Pâques

Hier, nous avons parlé des Pâques de renard... Aujourd'hui, nous parlons du Renard de Pâques !

En effet, dans une partie de l'Allemagne et selon certaines traditions alsaciennes, ce n'est pas un lapin ni des cloches qui emmènent les œufs en chocolat... c'est un renard !

Ce Renard se nomme  Osterfuchs (tout bêtement "Renard de Pâques")

source

Selon certains, il y a à la fois un Renard et un Lièvre qui cachent les oeufs... mais pas en même temps, pour éviter que le goupil mange l'oreillard ! Chacun agit à une période différente de la nuit, et le Lièvre s'empresse de terminer son travail avant le Renard pour éviter de se faire dévorer...

source

Pâques de Renard

Aujourd'hui, 15 Août, est un jour férié qui correspond à une fête religieuse (l'Assomption de Marie).
Après la Révolution Française, souvenez-vous que la religion a été mise à mal et que le calendrier a été entièrement revisité. Le 15 Août est devenu "jour du lupin". or, vous vous rappelez peut-être que la fleur du lupin tire son nom de "lupus" (autrement dit : "loup")

Fête religieuse ou jour du lupin, aujourd'hui me semble idéal pour vous parler des "pâques de renard".

Cette expression est surtout employée au Québec.  Au Québec, il était possible de recevoir la communion jusqu’au dimanche de Pâques (ou « dimanche de Quasimodo »). « Faire ses pâques de renard » signifie attendre jusqu’au dernier moment pour communier, voire le faire en retard. Cette expression est donc péjorative : elle caractérise des personnes négligentes.
Or, une superstition affirmait que ceux qui faisaient montre d'une telle négligence se transformaient en loups-garous. 

Autrement dit : qui se comporte en renard devient loup !
Amusant, vous ne trouvez pas ?

Sur ce... joyeuses pâques... de renard !

source

Poules-Renards-Vipères

Quand j'étais à l'école, nous jouions à un jeu appelé "poules-renards-vipères".
Il s'agit d'une sorte de variante du jeu du loup.

Les joueurs sont répartis en trois équipes, chacun représentant un animal (poule, renard ou vipère).
Pour être différencié, chacun doit porter une couleur différente (je crois me rappeler qu'on accrochait des foulards à notre ceinture pour faire comme une "queue").

Le principe est simple : les poules doivent picorer les vipères, mais se font elles-mêmes dévorer par les renards. Les renards peuvent manger les poules mais se font mordre par les vipères. Les vipères mordent les renards mais se font picorer par les poules. 

Chaque équipe doit donc attraper le plus de joueurs possibles dans le camp qu'elle peut domine, mais doit prendre garde à ne pas se faire attraper par le camp qui lui est supérieur.

Dans mon souvenir, pour attraper quelqu'un, il fallait tirer sur son foulard-queue pour le lui retirer. il était alors éliminé.

j'ai relu des règles sur internet et dans certaines versions, j'ai vu que les joueurs attrapés étaient placés dans des sortes de prisons. Leurs coéquipiers peuvent alors les libérer en leur tapant dans la main.

Dans tous les cas, je me rappelle que j'adorais ce jeu !

source

Soit dit en passant Poules, renards, vipères est aussi le titre d'une série écrite par Paul Ivoire... mais je ne peux pas vous en dire plus, car je ne l'ai jamais lu ;-)

Revontulet

En Finlande, les aurores boréales sont appelées revontulets ("renard de feu"). Ce nom est issu d'une légende selon laquelle les renards arctiques produisent les aurores boréales.
Deux versions de ce mythe coexistent, chacune aussi poétique que l'autre.

La première raconte qu'en courant à folle allure dans le ciel, la fourrure garnie des queues des renards produiraient des étincelles en frottant la cime des montagnes.

source

La seconde prétend que dans leur cavalcade, les renards projettent des cristaux de neige avec leur queue. Ces flocons, en retombant lentement, reflètent les rayons lunaires et projettent tout autour des éclats iridescents.

source

J'adore ces deux hypothèses ! Et vous, laquelle préférez-vous ?

source

Fantastic Mr. Fox

Le livre de Roald Dahl que je vous ai présenté hier a été adapté au cinéma. En fait, je l'avais lu il y a longtemps et j'ai découvert le film en début d'été... Ce qui m'a donné envie de le relire pour comparer.
L'histoire de fond est la même, bien que le film présente quelques différences. Renard n'a qu'un enfant et accueille son neveu. Il est vu comme un vrai voleur et accepte de renoncer (plus ou moins...) aux rapines pour plaire à sa femme.
Le plus marquant, c'est que les personnages sont vraiment anthropomorphes, ce qui n'est pas spécifiquement précisé chez Roald Dahl!

Dans tous les cas, c'est un film que j'ai bien aimé, au graphisme particulier.

Fantastique Maître Renard

 Aujourd'hui, je vais vous parler de Fantastique Maître Renard, un petit roman de Roald Dahl publié en 1970.

Dans ce roman, Maître Renard vit avec Dame Renarde et leurs renardeaux et font chaque jour ripaille chez trois fermiers des environs. Bref, ils mènent une belle vie ! Jusqu'au jour où les fermiers décident de s'allier pour chasser les renards... Commence alors une guerre entre les goupils et les éleveurs de volaille...  heureusement, la famille renard peut compter sur ses alliés taupes, blaireaux et lapins !

Une aventure renardesque sous la plume pleine d'humour de Roald Dahl !

Illustration de Quentin Blake

Un petit extrait vous le démontrera mieux que moi...

Au-dessus de la vallée, sur une colline, il y avait un bois.
Dans le bois, il y avait un gros arbre. Sous l'arbre, il y avait un trou. Dans le trou vivaient Maître Renard, Dame Renard et leurs quatre renardeaux.

Tous les soirs, dès que la nuit tombait, Maître Renard disait à son épouse :
" Alors, mon amie, que veux-tu pour dîner ? Un poulet dodu de chez Boggis ? Un canard ou une oie de chez Bunce ? Ou une belle dinde de chez Bean ? "
Et lorsque Dame Renard lui avait dit ce qu'elle voulait, Maître Renard se faufilait vers la vallée, dans la nuit noire, et se servait.

 

Renard étoilé

Les nuits d'Eté sont idéales pour admirer les étoiles (filantes ou non).

Dans les astres aussi il y a un renard !

La constellation du Petit Renard, discrète constellation estivale composée de quatre principales étoiles. Introduite au XVIIe siècle par par l’astronome polonais Johannes Hevelius, elle se nommait originellement "Vulpecula cum Anser" (en latin : "petit renard avec oie"). L'oie, que le renard teait dans sa gueule, n'est plus visible désormais. Mais l'étoile principale de cette constellation a gardé le nom d'Anser (donc "oie")

Shaun contre le renard...

Une petite vidéo détente aujourd'hui, pour vous remettre de ce long exposé sur les kitsune et autres renards de la tradition japonaise ;-)

L'esprit-renard ou la femme-renarde chinois

Dans la tradition littéraire chinoise, nous trouvons un renard qui incarne plusieurs caractéristiques du trickster, quoiqu’il soit différent de notre Renart européen.

Cet esprit-renard est capable de métamorphose : il s’agit souvent d’une jeune fille qui séduit un homme. La métamorphose est possible pour les renards très âgés (après cent ou mille ans pendant lesquels des prières et des exercices spirituels lui ont permis d’obtenir ce pouvoir surnaturel).

Certaines histoires précisent aussi que le renard doit chercher dans un cimetière un crâne à se mettre sur la tête pour pouvoir se transformer.

Dans plusieurs versions, un moine assiste à la métamorphose et met en garde le garçon séduit contre celle qu’il croit être une jeune fille innocente.
Dans d’autres versions, le renard métamorphosé peut être trahi par la découverte de son terrier ou lorsqu’il est poursuivi par des chiens, prend peur et s’échappe en retrouvant sa forme animale.

L’esprit-renard chinois est associé aux pays septentrionaux, barbares donc violateurs des normes chinoises : les renards métamorphosés prennent souvent le nom de Hu, qui en chinois est l’homophone du nom des populations barbares du Nord.

La femme-renarde présente donc des similarités avec les kitsune à l'exception près qu'elle ne possède pas plus d'une queue.

Femme-renarde (Sūshi Sawaki)

Avec la femme-renarde, nous terminons notre petit tour du renard asiatique, qui nous a fait passer de la mythologie au cinéma et au jeu vidéo ! J'espère que vous aurez aimé découvrir ces renards d'une autre culture !

Tails le renard à 2 queues

Dans la série de jeux vidéos japonais Sonic, le héros éponyme, une hérisson bleu, a pour meilleur ami un renard anthropomorphe nommé Tails (littéralement "Queues" en anglais)

Ce drôle de nom lui vient probablement du fait qu'il possède deux queues. Caractéristiques inspirée de la légende des kitsune ? Impossible à dire !

Toujours est-il que les deux queues de Tails lui permettent de voler quand il les fait tourbillonner comme les ailes d'un hélicoptère.

Outre cette capacité extraordinaire pour un renard, Tails est un fameux bricoleur.

Yobi le renard à 5 queues

La légende du renard à multiples queues a inspiré un manga anime coréen.
Dans ce dessin animé, Yobi, une renarde à cinq queues, devient capable de se transformer en humaine lorsqu'elle atteint 100 ans.

Ici, la légende prend un peu des allures de Science-fiction, puisque Yobi, traquée par un chasseur de renard à cinq queues, est recueillie par des extra-terrestres de passage sur la Terre... 

Kitsune no yomeiri

Vous vous souvenez des feux de renards ? Ces fameux kitsunebi ? 

Selon certaines légendes, quand on aperçoit ces lanternes, c'est qu'un renard se marie. Ce mariage de renard s'appelle en japonais  "Kitsune no yomeiri".

source

Cette croyance a donné naissance à un mythe coloré : le kitsune no yomeiri, désigne aujourd'hui un phénomène météorologique, lorsque la pluie se met soudainement à tomber alors que le Soleil brille !
La légende prétend que les renards se marient au pied des arc-en-ciel, ils seraient donc à l'origine de ce drôle de phénomène.

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Attention à vous si vous souhaitez assister au mariage des renards ! Surprendre les kitsune alors que le temps mêle Soleil et pluie est un tabou : vous risquez d'y perdre la vie...

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Kumiho et autres renards à neuf queues

Les kitsune ne sont pas les seuls renards à plusieurs queues du folklore asiatique.
En effet, ces créatures existent en Chine sous le nom de "jiu wei hu"et en Corée sous celui de "kumiho"

Un renard qui vivrait milles ans serait capable de se transformer en kumiho.

Au contraire du kitsune qui peut être un esprit bienveillant, les renards à neuf queues chinois et coréens sont toujours démoniaques...

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Chengdu_2007_343.jpg

Kitsune-ken

Nous avons déjà parlé d'un jeu de ronde/course-poursuite mettant en scène un renard.

Au Japon, il existe un autre jeu qui parle de renard : le kitsune-ken ("renard-poing"). Le principe est le même que notre jeu de pierre-feuille-puits-ciseau, mais les positions sont différentes.

Les joueurs peuvent adopter trois positions de main :

-Le chef, supérieur au chasseur (en terme de prestige)
-Le chasseur, qui peut abattre le renard
-Le renard, capable d'ensorceler le chef.

Le renard est donc symboliquement associé à cet esprit-renard capable de posséder une homme (ou, à plus fortes raisons, une femme).

Geisha jouant au kistune-ken (par Kikukawa Eizan)

Les kitsune japonais sont divisés en plusieurs catégories :
-les renards célestes, ou yenko, toujours bienfaisants.
-leurs opposés, les yako ("renards des champs") aussi appelés nogitsune, qui sont malicieux voir maléfiques
-ou encore les ninko, des esprits renards invisibles.

Yako par Shunsen Takehara(

Inari le Dieu Renard

Continuons notre chemin sur le renard japonais !

le Dieu Inari est, dans le panthéon shintoïste (une des religions pratiquées au Japon), la divinité du riz. Il est accompagné par des kitsune blancs (les fameux zenkos). Parfois, Inari est même assimilé lui-même à un renard : il pourrait se métamorphoser en cet animal.

Inari (source)

Les renards d'Inari sont bienfaisants et les fidèles peuvent déposer des offrandes en leur honneur dans les nombreux temples et sanctuaires dédiés à ce Dieu. C'est d'ailleurs dans ces sanctuaires que les victimes de kitsunetsuki sont exorcisées.
Les kitsune d'Inari sont également capable de mettre en déroute les mauvais renards (les nogitsune)

En raison de toutes ces qualités, les statue(tte)s de renard sont considérées comme des porte-bonheur qui permettent de tenir à distance les mauvais esprits.

kitsune du sanctuaire Fushimi Inari