Dans le folklore slave, on trouve un personnage féérique archétypal : le tsufulin. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'information sur cet animal mais voilà ce que je peux vous en dire.
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Le Tsufulin apparaît dans des contes slovènes. Il s'agit d'un animal mi-oiseau, mi-lapin. Il vivait pendant l'Âge d'Or, à un moment où l'existence était facile et où le monde ressemblait au jardin d'Eden.
Or, le Tsufulin n'était pas heureux car les oiseaux ne voulaient pas le reconnaître comme l'un des leurs à cause de ses oreilles, de son museau, de ses dents. La pie était celle qui se moquait le plus de lui. Vexé, Tsufulin finit par la défier à la course.
Trois
oiseaux furent appelés pour juger leur performance : un autour, un faucon et un hibou. Un long moment durant, la pie et Tsufulin volèrent côte à côte... Mais voilà que la pie pris de l'avance, Tsufulin commença à prendre du retard... Jusqu'à ce qu'il se souvienne de ses grandes oreilles ! Il se mit donc à battre des oreilles, ce qui le propulsa deux fois plus vite, comme s'il avait deux paires d'ailes ! Résultat, il devança la pie et gagna la course. Pour le récompenser, le faucon mit la plus belle de ses plumes derrière son oreille.
oiseaux furent appelés pour juger leur performance : un autour, un faucon et un hibou. Un long moment durant, la pie et Tsufulin volèrent côte à côte... Mais voilà que la pie pris de l'avance, Tsufulin commença à prendre du retard... Jusqu'à ce qu'il se souvienne de ses grandes oreilles ! Il se mit donc à battre des oreilles, ce qui le propulsa deux fois plus vite, comme s'il avait deux paires d'ailes ! Résultat, il devança la pie et gagna la course. Pour le récompenser, le faucon mit la plus belle de ses plumes derrière son oreille.
Néanmoins, cela ne suffit pas à rendre la vie facile au peuple des tsufulins. Comme je l'ai déjà mentionné, en ce temps-là, la vie était facile... mais les gens ont toujours besoin d'un bouc émissaire : peut-être parce qu'ils étaient différents, on commença à accuser les tsufulins de causer des malheurs. Les Hommes se mirent à les chasser. La tâche n'était pas aisée car les tsufulins couraient vite et pouvaient s'envoler jusqu'aux nuages. Malheureusement, ils ne dormaient pas dans des nids en haut des arbres, mais dans des gîtes au sol comme les lièvres. De plus, ils étaient sourds : il était donc facile de les tuer quand ils dormaient.
Bientôt, il ne resta plus que le Roi des tsufulins. Et quand lui-même fut tué, on raconte que le ciel s'est obscurci, qu'un terrible orage a éclaté pendant trois jours et trois nuits et que les champs ont été inondés.
Lorsque la tempête a cessé et que l'eau s'est retirée, les Hommes ont regretté leur geste : avec les tsufulins avait pris fin la période d'insouciance. Maintenant, il fallait travailler dur pour se procurer à manger, et les gens commencèrent à mettre des verrous sur leurs portes pour se protéger les uns des autres...
Voilà à quoi aurait pu ressembler le tsufulin (source) |
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Vous noterez que ce conte met en place des éléments qu'on retrouve dans nombre de cosmogonie : à savoir un âge d'or, suivi d'un déluge, suivi d'une période plus laborieuse. Le déluge est causé par un péché (au sens non-religieux du terme) : la mort d'un animal fabuleux.
Sans mort d'un animal fabuleux, je crois que les 3 phases : âge d'or, déluge et période laborieuse ont souvent été notées à deverses périodes.
RépondreSupprimerCe conte est proche de faits d'actualité. La différence effraie certains ! dommage
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