Aujourd'hui, écoutez cette chanson de la Renaissance, La Chasse au Lièvre par le compositeur flamand Nicolas Gombert (XVIe s.)
J'imagine que vous avez eu du mal à comprendre les paroles, en vieux français, a capella et en canon !
Voici de quoi parle cette chanson, en français moderne :
(En gros, c'est l'histoire de chasseurs qui partent à la chasse au lièvre, incitent leurs chiens, puis s'en vont boire un coup à la taverne... peut-être qu'ils n'auront pas assez pour payer, du coup ils règleront leur note en récitant une prière ! Ben tiens ! 😂)
Or, écoutez tous, vrais veneurs,
Nous ferons la chasse au lièvre.
Cœurs amoureux, réjouissons-nous,
Nous ferons la chasse au lièvre.
Cœurs amoureux, réjouissons-nous,
Que chacun amasse du plaisir.
Assemblons-nous, soyons contents,
Sonnez, trompettes et cornets,
Pour faire le rassemblement.
Le vent est bon, faisons diligence,
Sonnez avant, à peu de chose près,
A nous est la journée.
Assemblés maintenant,
Nous avons des chiens pour nous aider
Assemblons-nous, soyons contents,
Sonnez, trompettes et cornets,
Pour faire le rassemblement.
Le vent est bon, faisons diligence,
Sonnez avant, à peu de chose près,
A nous est la journée.
Assemblés maintenant,
Nous avons des chiens pour nous aider
A battre les buissons
Afin de faire courir le faisans.
Or, laissez courir Bruffaut le premier,
Car il sait très bien le métier
De les débusquer.
Aussi Clabaut, ce vieux routier,
Avec Corbel, Brunel, Poulier,
lesquels sont sûrs et avisés.
Tenez bien les lévriers et levrettes
Par le collier et vos lacets,
Pour qu'ils ne fassent dommage
d'élancer au bocage [les proies].
Ainsi nous aurons aussitôt
le divertissement de la chasse.
Rau troupe de chasse,
Bruffaut le vaut,
Je le voie, qu'il a peur
et tôt il se dérobe.
N'as-tu point vu courir le lièvre?
Il court là haut, par ces bruyères,
Bergère, aubergiste, berger:
A qui sont ces moutons que tu mènes?
"Il sont au berger qui les mène."
La bergère, ces bruyères, voilà qu'il y reste.
Troupe de chiens: Brunel, Ridel, Soulart,
Bruffat le veut, en avant mes amours!
Touche, Theuc!
Allez tôt couper du bois,
Le voilà qu'il est pris
Et qu'il y demeure,
il faut qu'il meure!
Ha, Hanoteau, que dis-tu?
Jacqoteau, écoutez, il est mort,
J'ai peur qu'il ne soit déchiré.
Theuc, retirons nous dans un lieu plus petit,
Le plus tôt que nous pouvons.
Nous avons œuvré à la chasse,
Maintenant nous avons faim et soif.
Hâtez-vous et allons-nous-en vers la taverne,
Prendre gîte, où nous mangerons ce bon lièvre,
A grande faim et rapidement.
Je bois à qui?
A mon ami, ce podelo [j'imagine qu'il s'agit d'une boisson],
Et moi à toi, ce beau demi verre.
Puis nous serons au repos
Quand nous aurons bu et mangé.
Puis aussitôt recommencerons
Tant que nous aurons bien demi-franc.
Prends-là, hôtesse,
Voilà le pot, tirez à boire aux compagnons,
Et allumez quelques fagots
Afin de faire courir le faisans.
Or, laissez courir Bruffaut le premier,
Car il sait très bien le métier
De les débusquer.
Aussi Clabaut, ce vieux routier,
Avec Corbel, Brunel, Poulier,
lesquels sont sûrs et avisés.
Tenez bien les lévriers et levrettes
Par le collier et vos lacets,
Pour qu'ils ne fassent dommage
d'élancer au bocage [les proies].
Ainsi nous aurons aussitôt
le divertissement de la chasse.
Rau troupe de chasse,
Bruffaut le vaut,
Je le voie, qu'il a peur
et tôt il se dérobe.
N'as-tu point vu courir le lièvre?
Il court là haut, par ces bruyères,
Bergère, aubergiste, berger:
A qui sont ces moutons que tu mènes?
"Il sont au berger qui les mène."
La bergère, ces bruyères, voilà qu'il y reste.
Troupe de chiens: Brunel, Ridel, Soulart,
Bruffat le veut, en avant mes amours!
Touche, Theuc!
Allez tôt couper du bois,
Le voilà qu'il est pris
Et qu'il y demeure,
il faut qu'il meure!
Ha, Hanoteau, que dis-tu?
Jacqoteau, écoutez, il est mort,
J'ai peur qu'il ne soit déchiré.
Theuc, retirons nous dans un lieu plus petit,
Le plus tôt que nous pouvons.
Nous avons œuvré à la chasse,
Maintenant nous avons faim et soif.
Hâtez-vous et allons-nous-en vers la taverne,
Prendre gîte, où nous mangerons ce bon lièvre,
A grande faim et rapidement.
Je bois à qui?
A mon ami, ce podelo [j'imagine qu'il s'agit d'une boisson],
Et moi à toi, ce beau demi verre.
Puis nous serons au repos
Quand nous aurons bu et mangé.
Puis aussitôt recommencerons
Tant que nous aurons bien demi-franc.
Prends-là, hôtesse,
Voilà le pot, tirez à boire aux compagnons,
Et allumez quelques fagots
Pour les quelques chiens que nous avons.
Nos reins au feu nous voulons mettre,
La panse contre la table, le dos au feu.
Apportez-nous poulet, chapons,
Nos reins au feu nous voulons mettre,
La panse contre la table, le dos au feu.
Apportez-nous poulet, chapons,
du bœuf, du mouton bien gras et gros,
Puis nous compterons notre écot,
Afin que nous vous payons.
Et si nous ne pouvons payer,
Puis nous compterons notre écot,
Afin que nous vous payons.
Et si nous ne pouvons payer,
Nous vous assignerons un credo.
Je n'aime pas ce genre de musique mais à lire les paroles sont interressantes pour l'époque
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