Nous n'aurons pas le temps de faire le tour de l'horizon Disney, il va donc falloir faire un choix... je ne vais plus vous présenter que quelques dessins-animés. Et parmi eux, La Belle aux Bois Dormant !
La Belle au Bois Dormant est sortie en 1959.
Il s'inspire d'un conte populaire, retranscrit notamment par Grimm et Perrault. Parlons déjà de ces deux versions avant d'aborder celle de Disney...
L'histoire des frères Grimm commence avec des personnages récurrents des contes de fées : un roi et une reine désespérés de ne pas avoir d'enfants.
Mais "un jour que la reine était au bain" apparaît une grenouillette, qui lui annonce la naissance prochaine d'une enfant.
Fou de joie après la naissance de sa fille, le roi organise une grande fête et il y invite toutes les fées du royaume... Sauf une !
"Il y avait treize fées dans le royaume. Mais comme il ne possédait que douze assiettes d'or pour leur servir un repas, l'une d'elles ne fut pas invitée."
Les douze fées offrent tour à tour un don à la princesse... Mais voilà que surgit la treizième fée... Furieuse d'avoir été mise de côté, elle lance à la princesse une malédiction : elle mourra le jour de sa quinzième année en se piquant le doigt à un fuseau.
Heureusement, parmi les douze invitées, il restait une fée qui n'avait pas donné de don au bébé. Elle peut donc adoucir le sort : la princesse ne mourra pas, mais sera plongée dans un sommeil de 100ans...
Illustration d'Edmund Dulac (1910) |
Malgré cela, le roi n'est pas tranquille : il ordonne qu'on brûle tous les fuseaux du royaume.
La princesse grandit. Le jour de ses 15ans, ses parents semblent oublier la malédiction : "Le roi et la reine quittèrent leur demeure. La jeune fille resta seule au château".
Elle se met donc à déambuler dans le palais, jusqu'à pénétrer dans une haute tour. Au sommet de celle-ci se trouve une très vieille femme filant du lin.
Illsutration de Julie Faulque |
En même temps qu'elle, la Cour et tout le Royaume sont plongés dans le sommeil.
Une haie d'épines se met à pousser tout autour du palais, et tous les princes qui voulaient la délivrer s'y empalent et meurent.
Le seul prince qui parvient à traverser les ronces n'est pas plus fort ou plus malin que les autres, il est juste plus chanceux : Il arrive au bout de 100 ans et "le jour était venu où la Belle au Bois Dormant devait se réveiller". Les épines se transforment en fleurs "qui s'écartaient d'elles-même sur son passage et lui laissaient le chemin"...
La fin vous la connaissez : le prince embrasse la Belle au Bois Dormant en haut de sa tour. Elle se réveille aussitôt, de même que toute sa Cour...
Illustration de Gustave Doré |
Cependant, elle se présente elle aussi à la fête, et, vexée qu'on ne lui ai pas commandé de couverts, elle marmonne des menaces. La plus jeune des sept fées l'entends et va se cacher derrière des rideaux, car elle se doute que la vieille fée prépare un mauvais coup.
En effet, après que les six premières fées aient donné des dons à l'enfant, la vieille fée lance une malédiction : "la princesse se piquerait la main d'un fuseau et en mourrait".
Cette malédiction est plus flou que chez Grimm : il n'y a pas de dates précises, ce qui rend moins invraisemblable la promenade des parents "au bout de 15 ou 16ans".... la catastrophe aurait pu se dérouler ce jour là comme un autre, les parents n'en savaient rien et n'avaient donc pas à se méfier...
La septième fée, qui s'était cachée, peut atténuer le mauvais sort : "elle tombera seulement dans un profond sommeil, qui durera 100 ans, au bout desquels le fils d'un roi viendra la réveiller".
La malédiction se produit donc, comme chez Grimm, un jour que les parents sont absents. Mêmement, la jeune fille rencontre une vielle servante au sommet d'un haut donjon, en train de filer. Elle veut essayer à son tour, se pique le doigt et s'endort.
Illustration de Millicent Sowerby (1909) |
C'est aussi elle qui érige la barrière d'épines, "en un quart d'heure" (alors qu'elle pousse avec le temps chez Grimm).
Dans le conte de Perrault, on finit par oublier ce qu'il y a derrière le mur d’épines. Ce n'est qu'au bout de 100ans qu'un prince de passage obtient la vérité de la bouche d'un vieillard. De même que chez Grimm, comme le temps du sortilège touche à sa fin, les ronces s'écartent sur le passage du prince.
Le prince arrive dans le château endormi, illustration de Gustave Doré (1867) |
Et il n'a même pas besoin de l'embrasser pour que la Belle au Bois Dormant se réveille :
"[Il] se mit à genoux auprès d'elle. Alors, comme la fin de l'enchantement était venu, la princesse s'éveilla".
Le prince ne se soucie pas que la jeune fille "était habillée comme une grand-mère", ni que les musiciens "jouèrent de vieilles pièces" : il épouse quand même la Belle !
Illustration de Henry Meynel Rheam (1899) |
les illustrations sont magnifiques. On va demander que l'été dure davantage pour que tu es le temps de nous raconter d'autres Disney. A qui faut-il s'adresser ? hi hi
RépondreSupprimerMadame Mère Nature
Supprimer4 Rue des Saisons =)