Pour bien commencer, voilà donc un article sur La petite Sirène, film sorti en 1989, dont voilà la bande-annonce...
Pour ce film, Disney s’est inspiré d’un conte d’Andersen (1836).
Comme bien des héroïnes de contes, alors que chez Disney la petite sirène s'appelle Ariel, chez Andersen elle n’a pas de nom.
Le roi de la mer vit avec ses six filles, qui sont élevées par leur grand-mère .
« La plus curieuse, c’était certes la plus jeune ; souvent, la nuit, elle se tenait auprès de la fenêtre ouverte »
L’héroïne, c’est donc la benjamine, et elle est assez différent des autres sirènes…
« C’était une enfant bizarre, silencieuse et réfléchie » « elle s’amusait à parer une jolie statuette de marbre blanc, représentant un charmant petit garçon, placée sous un saule pleureur magnifique, couleur de rose, qui la couvrait d’une ombre violette. Son plus grand plaisir consistait à écouter des récits sur le monde où vivent les hommes »
Jeuen Sirène, par Hector Caffieri |
Quand son tour arrive enfin, elle assiste au naufrage d’un bateau à l’intérieur duquel se trouvait un beau prince.
« Elle lui trouva une ressemblance avec la statue de marbre de son petit jardin, et fit des vœux pour son salut »
La petite sirène le sauve de la noyade et le dépose sur une plage. Puis, elle va se cacher derrière un rocher. Une autre jeune fille sort alors d’un couvent, aperçoit le prince inanimé et court chercher de l’aide. Le prince est sauvé, et il est persuadé que c’est grâce à cette jeune fille sortie du couvent…
Dès lors, la petite sirène perd le goût de vivre… D’autant plus que sa grand-mère lui avoue que, si les sirènes vivent des centaines d’années, à leur mort elles se transforment en écume alors que les hommes ont une âme immortelle… Le seul moyen, pour la petite sirène, d’avoir une âme éternelle serait « qu’un homme conçût pour toi un amour infini, que tu lui devinsses plus chère que son père et sa mère ».
Mais c’est impossible car elle a une queue, et « pour être beaux, [les hommes] s’imaginent qu’il leur faut deux supports grossiers, qu’ils appellent jambes ! »
Illustration de Edmund Dulac |
Il faudra donc séduire le prince à l’aide de sa beauté et de sa grâce de danseuse… La sorcière met cependant en garde la petite sirène :
« Je te préviens que cela te fera souffrir comme si l’on te coupait avec une épée tranchante[…]chacun de tes pas te causera autant de douleur que si tu marchais sur des pointes d’épingle, et fera couler ton sang »
De plus, « Le jour où [le prince] épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vague »
La sorcière vue par Betall et par Disney |
Ayant bu la potion, la petite sirène retrouve le prince. Cependant, muette, elle ne peut lui expliquer que c’est elle qui lui a sauvé la vie.
« Tous les jours le prince l’aimait de plus en plus, mais il l’aimait comme on aime une enfant bonne et gentille, sans avoir l’idée d’en faire sa femme. »
En effet, le jeune homme lui préfère toujours la jeune fille du couvent, avec qui il finit par se marier…
« Avant le lever du soleil, il faut que tu l’enfonces dans le cœur du prince, et, lorsque son sang encore chaud tombera sur tes pieds, ils se joindront et se changeront en une queue de poisson. »
Mais la petite sirène l’aime trop et refuse de le tuer…
Cependant, davantage que de devenir écume, elle devient fille de l’air :
«comme nous tu as souffert » lui expliquent les filles de l’air « et, sortie victorieuse de tes épreuves, tu t’es élevée jusqu’au monde des esprits de l’air, où il ne dépend que de toi de gagner une âme immortelle par tes bonnes actions. »
Disney a repris quelques traits du conte : une petite sirène rêveuse, qui aimerait habiter le monde d’en haut et qui échangera sa voix pour avoir des jambes et pouvoir retrouver le prince Eric qu’elle a sauvé de la noyade…
Toutefois, vous vous en doutez, la fin chez Disney est moins douloureuse que chez Andersen… Et l’Amour finit par triompher !
Je connais La Petite sirène de Disney mais pas le conte d'Andersen bien noir pour les enfants
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