Trotte-menus-marins !

Les rats et les souris ne se sont pas contentées d'embarquer avec les Vikings ! Nous avons vu que, selon la légende, ils ont causé des soucis dans l'Arche de Noé... Et aujourd'hui encore ils prennent leurs aises dans les navires à voiles, à rames ou à moteur.

Il existe même un mot pour désigner l'ensemble des rats qui se trouvent à bord d'un bateau : le ratage (l'équipage-rat, en quelque sorte).

Illustration de Chris Beatrice

Pour empêcher les trotte-menus de grimper à bord, notamment par les cordages (ce sont d'habiles funambules), il existe un dispositif appelé "garde-rats" : il s'agit d'un disque ou d'un cône qu'on accroche aux amarres et qui bloque le passage aux clandestins.

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Enfin, vous connaissez probablement l'expression "Les rats quittent le navire" ou "Quand le bateau coule, les rats partent en premier". Cette maxime, qui signifie "chacun pour soi", vient d'une vieille superstition lié au sixième sens des trotte-menus : capable de prévoir une catastrophe (tempête, naufrage...), le ratage quittent le bateau avant le départ s'il sent qu'un malheur va survenir...

Malgré ce pouvoir divinateur qu'on leur attribue, selon les témoignages, il y aurait eu 6000 rats à bord du Titanic ! Même s'il est vrai que les chauffeurs virent un petit groupe de rats s'enfuir de la chaudière quelques jours avant l'incident, à l'endroit où l'impact avec l'iceberg aurait lieu...