Dans les pays de tradition celte, le lièvre est aussi lié aux récoltes. Quand on coupe les derniers épis de blés surnommés fort à propos "Lièvre" (on disait alors qu'on "tuait le lièvre"), et censés conserver en eux l'esprit du blé, divers rituels étaient liés à cet animal. Si on voit un lièvre surgir d'entre les épis à ce moment-là, c'est de bon augure. Diverses coutumes existent autour ce cette gerbe-lièvre, et ont survécu malgré la christianisation des régions celtiques (on voit ainsi commun un rite peut devenir une coutume folklorique).
Par exemple, en Ecosse, on tressait les derniers épis et on le nouait pour former des oreilles. Chaque moissonneur se reculaient alors de quelques pas et lançaient leur faucille pour tenter de le couper au-dessous du nœud. Celui qui y parvenait pouvait ramener le Lièvre chez lui : la gerbe était accrochée au-dessus de sa porte de cuisine et portait chance jusqu'à la récolte de l'année suivante.
Dans le village de Minnigaff (toujours en Ecosse), quand on avait coupé le Lièvre, tous les célibataires devaient s'empresser de courir pour rentrer chez eux : le premier arrivé était assuré de se marier dans l'année (on voit encore là que le lièvre est lié à la fertilité)
Dans d'autres pays, comme en Prusse, on disait que le lièvre était assis sur la dernière gerbe de blé : honte à celui qui prendrait du retard et couperait le Lièvre, il serait bien moqué par ses voisins !
De même, en Norvège, celui qui tuait le lièvre (donc le dernier à avoir fini de moissonner), devait payer un coup de "sang de lièvre", un verre à boire, aux autres moissonneurs.
(Ces traditions sont relatées dans le livre de mythologie comparée Le Rameau d'Or, de James George Frazer, publié en 1922)
j'adore écouter ou lire des légendes...
RépondreSupprimerC'est étonnant ces traditions sur les derniers épis de blé dans des pays différents et éloignés les uns des autres
RépondreSupprimer