Kertasníkir (Volebougie) est le dernier à venir. Symboliquement, il vole les bougies des enfants. Pourquoi symboliquement ? N'oubliez pas que Yule est la fête de la lumière, la renaissance du Soleil. Or, pour que la lumière puisse renaître, il faut que toute source lumineuse soit éteinte auparavant... Afin que, durant quelques instants, les humains connaissent l'angoisse d'un monde sans lumière.
Ketkrókur (Crocheviande) est le capitaine crochet des jólasveinarnir !
Muni d'un long crochet qu'il passe par les conduits de cheminée, il tente d'aggriper toutes les denrées qu'il peut à l'intérieur de la maison.
Il est intéressant de noter que le poème fait allusion à la St Thorlak (inconnu en France : c'est aujourd'hui la Saint Armand...). Thorlak est le saint patron de l'Islande. Il a vécu au 12e siècle et est décédé le 23 Décembre 1193.
Vous aurez peut-être remarqué que son nom dérive de celui de l'Ase Thor (pour rappel : Thor est le Dieu nordique du Tonnerre). Thorlak(r) signifie ainsi : "le jeu de Thor"
Gáttaþefur (Renifleporte) doté d'un nez digne de Cyrano, adore le Laufabrauð... Qu'est-ce que c'est ? Le Laufabrauð (pain feuillu ou pain feuille) est une sorte de pain traditionnellement préparé à Noël, en Islande. Il s'agit en fait de fines galettes joliment découpées et frites (à l"origine dans de la graisse de mouton).
Ce pain est considéré comme festif car ses ornementations, qui le font ressembler à de la dentelle, sont censées faire oublier qu'il s'agit d'un met de pauvre : la minceur du pain est compensée par sa beauté.
Gluggagægir (Zieutefenêtre) jette des coups d’œil par vos fenêtres... Attention à ne pas le tenter si vous ne voulez pas qu'il vienne vous dérober quelque chose cette nuit !
Bjúgnakrækir (Chipesaucisse) adore tout ce qui a été mis à fumer : poisson, charcuterie, et surtout saucisses ! C'est dans le grenier, sous les combles où il fait le plus chaud et le plus sec, qu'on peut conserver toutes ces denrées... Voilà donc pourquoi il passe par-là !
Si vous êtes réveillés cette nuit par un cauchemar, une porte ou un volet qui claque, voire un plancher qui craque, vous pouvez être sûrs qu'il s'agit d'Hurðaskellir (Claqueporte)
Attention à vos gamelles Csali et Zézé !
Askasleikir (Lèchebol) vole les askur (des bols en bois munis d'un couvercle pour éviter que le contenu refroidisse). Et il semble particulièrement friand de nourriture pour animaux !
Pottaskefill (Grattepot) se nourrit des restes (du "rab"). Ne laissez pas traîner un petit morceau de gâteau pour demain, ou il risquera fort d'avoir disparu d'ici là !
Stúfur (Courtaud) est le plus petit des 13 lutins. Si votre poêle ou votre casserole disparaît aux alentours de Noël, c'est lui qu'il faut soupçonner : il adore lécher la graisse et les petits restes qui restent collés dessus...
C'est aujourd'hui la Sainte Lucie ! Giljagaur, (Ravineur) se cache dans les ravins, comme son nom l'indique. A la moindre occasion, il va voler le lait des vaches. Il a un penchant particulier pour la crème. Hier, chez nous, les lutins ont dû affronter un peu de neige pour venir...
Mais ils ont eu droit à du gâteau islandais quand ils sont arrivés ! Heureusement, ils nous en ont laissé !
Bon anniversaire Maman !!!
Tu as de la chance, c'est cette nuit qu'arrive le premier des 13 Jólasveinarnir. Voilà donc, comme promis, le début du poème...
Je veux vous raconter l'histoire
De jeunes lutins peu charmants
Qui vivaient ici dans les temps anciens
Et visitaient souvent les fermes.
Les montagnards ont été vus
- comme beaucoup le savent -
En une longue procession
Sur le chemin de la campagne.
Gryla était leur mère
qui donna du lait à ces trolls,
Et leur papa Leppalúði
Etait d'un genre paresseux.
On les nommait les Jólasveinarnir,
A Noël ils sont apparus,
Et ils sont venus un par un
Mais jamais deux par deux.
Ils étaient treize en tout,
Ces messieurs-là,
Qui ne voulaient pas déranger
Tout en même temps.
A la porte ils ont frappé
Et l'ont déverrouillée.
Puis ils se sont mis à fouiller,
Dans la cuisine et le garde-manger.
Avec leur regard rusé,
Ils se cachaient ici et là
Prêts à jouer leurs farces
Si personne n'était dans les parages...
Et même si, cependant, quelqu'un les voyait
Ils n'hésitaient pas
A bouleverser les gens – et déranger
La paix de leur foyer...
Stekkjastaur est arrivé en premier
Raide comme un bâton
Il s'est faufilé dans la bergerie
Pour voler le bien du fermier.
Il voulait téter les brebis
Mais il n'y avait pas moyen :
Car ses jambes étaient trop raides
Donc ça ne pouvait pas fonctionner !
***
Comme vous l'avez compris, Stekkjastaur, l'aîné des Jólasveinarnir, dont le nom pourrait être traduit par Harcèlemouton, s'aventure dans les bergeries pour boire le lait des brebis.
En Islande, on trouve de nombreux moutons dans les grandes étendues sauvages. Ils ont été apportés sur l'île il y a fort longtemps, par les Vikings. Même s'ils sont apprivoisés, ils sont laissés à vagabonder pendant toute la belle saison. Avec l'arrivée de l'Hiver, il faut les rentrer dans la bergerie... Les Vikings d'avant et les Islandais d'aujourd'hui doivent doublement prendre garde de bien fermer la porte de la bergerie s'ils ne veulent pas que Stekkjastaur vole tout le lait !
Aujourd'hui nous allons commencer un petit programme qui nous tiendra occupé jusqu'à Noël.
Vous vous rappelez peut-être que l'année passée je vous avais parlé de la fête de Yule (équivalent scandinave de Noël, fête du Solstice d'Hiver encore célébrée dans les pays nordiques) et de différentes traditions liées à cette fête : le Julbock et le Julenisse.
Je ne vous avais pas parlé des Jólasveinarnir me réservant pour cette année car, comme vous le verrez, c'est tout un problème.
Pour rappel : le mot Yule prend différentes formes selon les langues : Jól en Islandais, Jul en Danois, Norvégiens et Suédois, Joulu en Finnois ou encore Jõul en Estonien.
Comme vous avez pu le deviner Jólasveinarnir est donc un mot islandais, formé de Jól (Yule) + sveinarnir (lad, jeunes gars, et par extension : lutins). Ce terme désigne par conséquent les lutins de Yule ou, pour simplifier les choses, les lutins de Noël.
Vous savez probablement tous que le Père Noël est accompagné d'une ribambelle de petits lutins qui l'aident à préparer ses cadeaux et sa tournée. Or, les Jólasveinarnir ne sont pas de ces lutins là ! Il s'agit plutôt de farfadets appartenant au petit peuple des fées, korrigans, gnomes, brownies et autres leprechauns...
Selon la légende, les Jólasveinarnir sont treize. Ce sont les fils de l'ogresse Grýla. Celle-ci est un véritables croque-mitaine, d'aspect terrifiant : elle a 300 têtes où poussent des cheveux en touffe. Sur chacune d'elle, il y a 6 yeux devant et 2 yeux bleus et pâles dans chaque nuque. Il pousse sur ses fronts des cornes de bouc. Ses oreilles sont si longues qu'elles pendent sur ses épaules et que leur extrémité supérieure rejoint le bout de ses multiples nez. Ses dents sont semblables à de la lave en fusion. Elle possède aussi quinze queues : sur chacune d'elle, de même que sur chaque cuisse, elle dispose de grands sacs dans lesquels elle fourre les sacs des enfants qu'elle capture (aux alentours de Noël le plus souvent).
Gryla a été marié trois fois. Son troisième mari Leppalúði, est le père des Jólasveinarnir. Ils habitent ensemble dans les montagnes islandaises Dimmuborgir.
Si Gryla est évidemment méchante, le caractère des Jólasveinarnir est plus ambigu. Ils viennent un par un durant les treize jours qui précèdent Noël. Ils apportent aux enfants sages des cadeaux dans leurs bottines, mais laissent des patates pourris aux enfants méchants.
Chacun a sa propre personnalité. Je vous invite à les découvrir l'un après l'autre dans les jours qui vont suivre...
Comme vous vous en souvenez, le personnage du Père-Noël s'est popularisé grâce à un poème.
Il en est de même pour les Jólasveinarnir : c'est un poème islandais de Jóhannes úr Kötlu, publié en 1932, qui a permis de faire redécouvrir ce folklore et de le fixer.
Nous suivrons ce poème ces prochains jours pour rencontrer nos lutins farceurs !
Je vous demande d'être indulgents : je n'ai pas trouvé de traduction française de ce poème et... je ne parle pas Islandais ! Je me suis donc dépatouillée avec des dicos en ligne pour essayer de vous le rendre compréhensible. Je m'excuse par avance s'il y a quelques incohérences et, bien entendu, je n'ai pas pu conserver le rythme poétique ni les rimes de l'original...
Cela dit, rendez-vous demain pour découvrir le 1er des 13 Jólasveinarnir!
Voilà encore une chanson traditionnelle de Noël aujourd'hui !
Elle a été composée en Autriche pour le Noël 1818 (il y a donc un peu plus de 2 siècle) par le prêtre Joseph Mohr et l'organiste Franz Xaver.
J'avais envie de vous parler de cette chanson car l'an dernier nous avions entendu un très joli conte à son propos.
En Décembre 1818, dans la petite ville d'Oberndorf bei Salzburg, il avait tellement neigé que les portes de l'église étaient coincées. A l'intérieur, il faisait très froid. Bien sûr, dedans, il n'y avait personne - à part les souris.
Or, les petites souris ne pouvaient pas sortir pour chercher à manger et elles commençaient à avoir très faim. Elles grignotèrent donc les cierges, les pieds de chaises, les coins des habits sacerdotaux... et quand elles n'eurent plus rien du tout à se mettre sous la dent, elles s'attaquèrent aux pédales de l'orgue.
Cependant, pour la messe de Noël, le prêtre dégagea l'entrée de l'église et fit un brin de ménage. L'organiste vint s'entraîner mais, hélas ! Sans pédale, il lui était impossible de jouer de l'orgue... Pour maintenir la messe de Noël, les deux hommes inventèrent donc un nouveau chant qui pourrait être chanté sans orgue.
Et voilà comment est né Douce Nuit, Sainte Nuit (grâce à la gourmandise des souris !)
Le Père Noël est venu repérer les lieux pour le Grand Soir, cette semaine, à la maison... A moins qu'il s'agisse de Saint Nicolas ?
Toujours est-il qu'on a vu son échelle (mais ni lui ni les rennes, dommage !)
Le 7 Décembre, en Colombie, on fête Dìa/ Noch de las Velitas (Le jour/ la nuit des petites bougies).
Le soir, et durant toute la nuit, on allume des petites bougies et des lanternes de papier devant chaque maison, en l'honneur de la Vierge et pour célébrer l'Immaculée Conception.
Chaque chandelle allumée permet ainsi de formuler un vœu ou une prière...
Cette fête ressemble fort à la Sainte Lucie (fête de la Lumière) ou à Yule (renaissance du Soleil). Comme quoi, la lumière a toujours une place importante dans les fêtes hivernales.
Le jeu-concours de pâtisserie s'étant terminé hier, il est temps de découvrir vos belles (et bonnes !) réalisation !
3 participantes cette années ! Bravo aux courageuses !
Voici vos photos, dans l'ordre de réception...
🎂 Les soul cakes de Nath, accompagné de leur description et de leur chanson...
Les "soul cakes" ou Gâteaux de l'âme sont de petits gâteaux ronds pâtissés pour Samain, Halloween, la Toussaint et autres fêtes des défunts. Selon la tradition chrétienne, il s'agit de commémorer les âmes des morts. Lors de l'Allhallowtide (qui correspond aux 3 jours de Samain : du 31 Octobre au 2 Novembre), ces biscuits sont distribués à des âmes (les enfants ou les pauvres) qui font du porte à porte en récitant chanson et prières.
🎂 Les biscuits de Noël de Cathou qui ont "[embaumé sa maison] d'odeurs de cannelle, de beurre
de farine et de sucre." Miam !
🎂 Et quatre biscuits pour MC
-En haut à gauche : biscuits secs (biscuits à la cuillère + biscuits bourguignon (aux amandes) + biscuits aux noisettes)
- En bas à gauche : biscuit meringué
- En haut à droite : biscuits au caramel
- En bas à droite : biscuit glacé à l'orange
Bravo à toutes pour votre imagination et votre participation ! J'espère que vous vous êtes bien amusées et régalées, c'était surtout le but ! ;-)
Vous obtenez toutes haut la main la médaille biscuitée des cheffes hors-pairs et vous serez bien entendu récompensées pour votre participation !
🎂 Et pour finir, voici mes propres biscuits... Des écailles de dragons
Pour son anniversaire, un dragon demanda sa princesse captive de lui réaliser un reptile biscuité grandeur nature... Je n'ai pas pris le temps de l'imiter, mais quelques écailles ont suffit !
La veille de la Saint Nicolas (aujourd'hui, donc), c'est aux Pays-Bas le pakjesavond (le soir des paquets). Les enfants écrivent leur lettre à Saint Nicolas pour demander les cadeaux qu'ils souhaitent.
Saint Nicolas passe de maison en maison, accompagné par plusieurs personnages appelés Zwarte Piet (psuedo-équivalent du Père Fouettard); qui ont la peau noircie par la suie des cheminées par lesquelles ils rentrent.
En échange des missives écrites par les enfants, Saint Nicolas leur laisse une lettre en chocolat : l'initiale de leur prénom.
D'où vient cette tradition ?
Déjà au Moyen-Age, pour apprendre aux enfants l'alphabet en confectionnait des gâteau ou des pains en forme de lettre. La leçon terminée, ils pouvaient manger cette récompense.
Plus tard, au XIXème siècle, les cadeaux qu'apportaient le Sinterklaas étaient accompagnés d'un pain ou gâteauen forme de lettre pour indiquer à qui s'adressait ce paquet. Le pain s'est peu à peu transformé en chocolat, et maintenant, cette étiquette comestible s'est transformée en véritable cadeau !
Les années précédentes, j'ai déjà pu vous parler de ce personnage. Dans cet article, je vais vous parler des traditions qui entourent cette fête aux Pays-bas (traditions que j'ai découvertes l'an dernier)
Saint-Nicolas se nomme en Hollande Sinterklaas.
Deux semaines avant sa fête, il arrive dans une ville portuaire en bateau. On dit qu'il vient d'Espagne, ce qui peut être expliqué de deux manières :
-des reliques de Saint Nicolas auraient été conservées en Espagne.
-l'Espagne est le lieu où poussent les oranges et clémentines, qu'offrent Saint Nicolas aux enfants sages (personnellement, je préfère cette explication !)
Frosty the snowman (Frosty le bonhomme de neige), est une chanson composée en 1949 par par Jack Rollins et Steve Nelson.
Cette chanson a rapidement eu beaucoup de succès et est devenue emblématique des bonshommes de neige, surtout aux Etats-Unis
Frosty le bonhomme de neige était une joyeuse, heureuse âme,
Avec une pipe et un nez fait de bouton
Et deux yeux fabriqués à partir de charbon .
Frosty le bonhomme de neige est un conte de fée, disent-ils ,
Aujourd'hui, je vous propose de visionner la bande-annonce de La Reine des Neiges 2, actuellement au cinéma ! Je vous le conseille vivement, c'est un pur plaisir qui suit admirablement bien le 1er film !Encore une fois, ce sont de belles images d'amour sororales qui y sont dépeintes !
Et pour souvenir, à propos de la Reine des Neiges, vous pouvez relire les articles suivants :