mercredi 11 décembre 2019

Jólasveinarnir


Aujourd'hui nous allons commencer un petit programme qui nous tiendra occupé jusqu'à Noël.

Vous vous rappelez peut-être que l'année passée je vous avais parlé de la fête de Yule (équivalent scandinave de Noël, fête du Solstice d'Hiver encore célébrée dans les pays nordiques) et de différentes traditions liées à cette fête : le Julbock et le Julenisse. 

Je ne vous avais pas parlé des Jólasveinarnir me réservant pour cette année car, comme vous le verrez, c'est tout un problème.

Pour rappel : le mot Yule prend différentes formes selon les langues : Jól en Islandais, Jul en Danois, Norvégiens et Suédois, Joulu en Finnois ou encore Jõul en Estonien.
Comme vous avez pu le deviner Jólasveinarnir est donc un mot islandais, formé de Jól (Yule) + sveinarnir (lad, jeunes gars, et par extension : lutins). Ce terme désigne par conséquent les lutins de Yule ou, pour simplifier les choses, les lutins de Noël.

Vous savez probablement tous que le Père Noël est accompagné d'une ribambelle de petits lutins qui l'aident à préparer ses cadeaux et sa tournée. Or, les Jólasveinarnir ne sont pas de ces lutins là ! Il s'agit plutôt de farfadets appartenant au petit peuple des fées, korrigans, gnomes, brownies et autres leprechauns...

Selon la légende, les Jólasveinarnir  sont treize. Ce sont les fils de l'ogresse Grýla. Celle-ci est un véritables croque-mitaine, d'aspect terrifiant : elle a 300 têtes où poussent des cheveux en touffe. Sur chacune d'elle, il y a 6 yeux devant et 2 yeux bleus et pâles dans chaque nuque. Il pousse sur ses fronts des cornes de bouc. Ses oreilles sont si longues qu'elles pendent sur ses épaules et que leur extrémité supérieure rejoint le bout de ses multiples nez. Ses dents sont semblables à de la lave en fusion. Elle possède aussi quinze queues : sur chacune d'elle, de même que sur chaque cuisse, elle dispose de grands sacs dans lesquels elle fourre les sacs des enfants qu'elle capture (aux alentours de Noël le plus souvent).



Gryla a été marié trois fois. Son troisième mari Leppalúði, est le père des Jólasveinarnir. Ils habitent ensemble dans les montagnes islandaises Dimmuborgir.


Si Gryla est évidemment méchante, le caractère des Jólasveinarnir est plus ambigu. Ils viennent un par un durant les treize jours qui précèdent Noël. Ils apportent aux enfants sages des cadeaux dans leurs bottines, mais laissent des patates pourris aux enfants méchants.
Chacun a sa propre personnalité. Je vous invite à les découvrir l'un après l'autre dans les jours qui vont suivre...

source image

Comme vous vous en souvenez, le personnage du Père-Noël s'est popularisé grâce à un poème.
Il en est de même pour les Jólasveinarnir : c'est un poème islandais de Jóhannes úr Kötlu, publié en 1932,  qui a permis de faire redécouvrir ce folklore et de le fixer.
Nous suivrons ce poème ces prochains jours pour rencontrer nos lutins farceurs !

Je vous demande d'être indulgents : je n'ai pas trouvé de traduction française de ce poème et... je ne parle pas Islandais ! Je me suis donc dépatouillée avec des dicos en ligne pour essayer de vous le rendre compréhensible. Je m'excuse par avance s'il y a quelques incohérences et, bien entendu, je n'ai pas pu conserver le rythme poétique ni les rimes de l'original...
Cela dit, rendez-vous demain pour découvrir le 1er des 13 Jólasveinarnir!

2 commentaires:

  1. C'est le Père fouettard qui donne un martinet aux enfants méchants, entre le martinet et les patates pourries que choisir, heureusement, je n'ai pas eu à le faire j'ai toujours été sage :-D

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    1. Et pour les bambini italiens : du charbon !

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