vendredi 27 août 2021

L'Ours des enfants

 Alors qu'il devient de plus en plus rare à l'état sauvage dans la majeure partie des territoires où il vivait jadis, l'image de l'ours connaît une renaissance dans la culture, notamment du côté des enfants. 
 
Nous avons déjà évoqué plusieurs contes de fées dans lesquels des ours apparaissent. Manque encore l'un des plus importants : Boucle d'Or et les Trois Ours. Il est si connu qu'il me semble à peine utile de vous le rappeler : une petite fille nommée Boucle d'Or en raison de ses cheveux blonds s'introduit dans la maison de trois ours. Elle mange le gruau de l'ourson, casse sa chaise et dort dans son lit, avant le retour des habitants qui l'effraient tant qu'elle s'enfuit. 
 
A l'origine, ce conte a été publié par Robert Southey en 1837, avant d'être plus largement popularisé par les frères Grimm. Dans les versions primitives de l'histoire, la petite fille était parfois remplacée par une vieille femme, voire par un(e) renard(e). 
 
Illustration d'Arthur Rackham

Même s'il n'est pas des plus récents, ce conte est toujours lu, adapté et connu ! Pour preuve, Victor Dixen propose une réécriture de Boucle d'Or avec Animale, dans des romans qui mêlent ce conte avec celui de La Reine des Neiges, avec la mythologie (on y retrouve le mythe des berserkirs nordiques) et avec l'Histoire (l'intrigue se passe sous l'époque napoléonienne). 
 

Le "principe de Boucle d'Or" , en Sciences, est un précepte de juste mesure, de bonne quantité (puisque dans le conte, la fillette choisit toujours le gruau/la chaise/ le lit qui n'est "ni trop ... ni pas assez..."). 
"Planète Boucle d'Or" est aussi le nom donné à une planète située dans la zone habitable d'une étoile, là où il ne fait "ni trop chaud, ni trop froid", comme le gruau que choisit de manger la fillette.  Autrement dit, la Terre est une planète Boucle d'Or puisqu'elle se situe dans la zone habitable du Soleil.
 
Source : Laëtibricole

Outre ce conte, l'ours est de plus en plus présent dans la littérature enfantine à la fin du XIXe siècle, puis au XXe siècle. 
En 1856, la Comtesse de Ségur publie Ourson, un conte dans laquelle un méchant garçon est condamné à rester un ours jusqu'à ce que quelqu'un l'aime assez pour accepter d'échanger sa peau contre la sienne. 
Plus tard, on voit apparaître Baloo dans Le Livre de la Jungle (R. Kipling, 1894), Plume l'Ours polaire (Hans de Beer, 19..), le Petit Ours Brun (Danièle Bour, 1975)... Et avec les dessins-animés : Gros Ours ou Nounours dans Bonne Nuit les Petits (1962), les Bisounours (1980), Martin l'ours dans Franklin (1997), La Famille Berenstain (2003)... etc. Les exemples sont multiples. 
 
Encore un ours qui s'appelle Martin, meilleur ami de la tortue Franklin dans les dessins-animés éponyme. Il raffole des mûres et des myrtilles

Nounours, son neveu, Nicolas et Pimprenelle


 
L'ours est aussi synonyme de plaisir gourmand, notamment parce qu'il est utilisé comme mascotte des bonbons Haribo depuis la création d'un de leur premier bonbon, le Gummibär (ourson en gélatine) en 1922. 
C'est aussi le nounours en guimauve créé en 1962 par la chocolaterie Bouquet d'or (groupe Cémoi). 
 

 
 
Pourquoi l'Ours est-il revenu ainsi sur le devant de la scène ? Comme un bon gros nounours inoffensif ? Peut-être parce que, justement, on ne conservait plus de lui que l'image du cirque... Sans oublier qu'entre-temps, l'ours en peluche a fait son apparition.

2 commentaires:

  1. Nounours, Pimprenelle et Nicolas ont bercé bien des enfants le soir. La musique était géniale !

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  2. J'ai été intéressée par la lecture sur les planètes Boucles d'Or
    A priori il y a de nombreuses publicité avec un ours.

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