Le barde Merlin
Il a équipé son poulain rouge
Il l'a ferré d'acier poli
Il l'a bridé,
Et lui a jeté sur le dos une housse légère.
Il lui a attaché un anneau au col,
Et un ruban à la queue.
Et il l'a monté,
Et est arrivé à la fête nouvelle;
Comme il arrivait au champ de fête,
Les cornes sonnaient.
La foule était pressée,
Et tous les chevaux bondissaient.
« Celui qui aura franchi
La grande barrière du champ de fête au galop,
En un bond vif, franc et parfait,
Aura pour épouse la fille du roi ».
À ces mots,
Son jeune poulain bai hennit à tue-tête,
Bondit et s'emporta,
Et souffla du feu par les naseaux,
Et jeta des éclairs par les yeux,
Et frappa du pied la terre;
Tous les autres étaient dépassés
Et la barrière franchie d'un bond.
« Sire, vous l'avez juré,
Votre fille Linor doit m'appartenir »
(In Théodore Hersart de La Villemarqué, Barzaz Breiz, 1839)
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