Le sabbat tire son origine d'une tradition religieuse judaïque (et en partie islamique). En effet, le "sabbat", du latin "sabbatta" ("fête des sept jours") désignait le jour de repos de la semaine, c'est-à-dire le Samedi.
Cependant, le christianisme a déplacé ce jour de repos au Dimanche, changement tenant toujours en vigueur à notre époque !
Avec l'arrivée de la religion chrétienne, le sabbat juif a donc commencé à être mal vu, voir incompris. On trouvait cette fête étrange... C'est par assimilation avec ce genre de bizarrerie qu'on a appelé "sabbat" les réunions de sorcières, aussi nommées parfois "synagogue des sorcières"... La synagogue étant, pour rappel, un lieu de culte juif.
Les sabbats de sorcières se tiennent la nuit, de préférence près d'une source ou d'une fontaine dans des lieux dégagés, déserts et mystérieux : clairières, carrefours, landes... Les sabbats les plus importants ont lieu la veille de fêtes chrétiennes mais surtout les nuits d'équinoxes ou de solstice.
Les sorcières s'y rendent à califourchon sur des balais ou sur des loups. Elles y dansent au milieu de cercles de pierres, lancent sortilèges et malédiction, invoquent le diable, sacrifient des bébés... bref, se livrent à toute sorte de pratiques ténébreuses !
 |
| Sabbat de sorcières sur le mont Brocken, Michael Herr, 1650 |
Un des moments forts des sabbats est la messe noire, sorte de contrepied blasphématoire de la messe catholique. Lors de cette cérémonie, on pratique la goétie (invocation de démons) et on se livre à des rituels semblant parodier les rituels chrétiens : le sang et l'urine tiennent lieux d'eau bénite, ordures ou radis en guise d'hostie, on récite des prières à l'envers en se tenant la tête en bas et les pieds en l'air, l'officiant porte des habits noirs...
 |
| gravure du Compendium Maleficarum, Guazzo Francesco-Maria, 1608 |
Récit très sombre mais bien intéressant. Faire une prière la tête en bas et les pieds en l'air ce n'est pas donné à tout le monde. ^^
RépondreSupprimerIl faut s'entraîner à faire le cochon pendu =D
Supprimerbrrr ... je voudrais pas croiser une sorcière à califourchon sur un balai, encore moins sur un loup une nuit sans lune....
RépondreSupprimerMais comment reconnait-on que c'est une sorcière que l'on croise (une personne sans balai et sans loup)
Autrefois, on disait que lorsqu'on croisait une femme, soupçonnée d'être sorcière, il fallait faire un signe de croix. Et si elle se retournait, c'est qu'il s'agissait bien d'une sorcière .....
Ceci dit, j'ai jamais vérifié !
Bon, dans un prochain article, je te livrerai la méthode infaillible de Roald Dahl pour reconnaître les sorcières ! ^^
SupprimerOK, j'attends :-)
SupprimerSatisfaite ? ;-)
Supprimer