Je vous invite à regarder cette petite vidéo (le prologue du dessin-animé) pour vous remettre dans le contexte...
La Belle et la Bête, le nom annonce la couleur avec une remarquable antithèse : on considère en principe que ce qui est beau ne peut pas être une bête, le titre est donc frappant car il est met en scène deux personnages contraires...
L'histoire est en fait inspirée du conte éponyme, dont la version la plus connue est celle de l'écrivain française Mme Leprince de Beaumont (écrite en 1757).
Voilà, pour commencer, un petit résumé du conte :
Un riche marchand veuf vivait heureux avec ses trois filles et ses trois fils.
Ses deux ainées étaient coquettes et prétentieuses, mais la cadette était raisonnable, généreuse et surtout d'une très grande beauté, c'est pourquoi on l'appelait La Belle Enfant.
Or, le marchand se trouva soudainement ruiné et fut contraint d'aller vivre dans sa maison de campagne, comme un paysan. Si Belle s'adapta rapidement à cette nouvelle vie ("au bout de deux mois, elle devint plus forte, et la fatigue lui donna une santé parfaite."), ses deux sœurs au contraire ne supportait pas cette existence de misère.
Un an plus tard, on annonce au marchand le retour au pays d'un de ses navires qu'on pensait disparu. Il part donc voir s'il lui ramène quelque richesse et demande à ses filles ce qu'elles veulent qu'il leur rapporte de la ville. Les deux coquettes souhaitent des robes et des bijoux; mais Belle, soucieuse de ne pas tourmenter son papa, ne demande qu'une rose : "Ce n’est pas que la Belle se souciât d’une rose ; mais elle ne voulait pas condamner, par son exemple, la conduite de ses sœurs, qui auraient dit, que c’était pour se distinguer qu’elle ne demandait rien."
Sur le chemin du retour, le marchand se perd dans la forêt et s'abrite dans un château enchanté, où il trouve de quoi se nourrir, se sécher, s'habiller, se loger lui et son cheval, sans qu'il n'aperçoive aucun habitant... Avant de repartir le lendemain matin, il cueille une rose dans les jardins du palais...
Surgit alors "une Bête si horrible, qu’il fut tout prêt de s’évanouir". Celle-ci exige qu'il meurt ou qu'il lui envoie l'une de ses filles en compensation du vol de la fleur.
Illustration de Walter Crane, 1874 |
Les deux plus jeunes filles refusent de se sacrifier pour leur père et les trois fils sont décidés à combattre la Bête. Le marchand, lui, ne veut pas que ses enfants souffrent par sa faute et souhaite retourner au palais pour y mourir. Cependant, la Belle accepte de s'y rendre à sa place.
La Bête ne se montre pas violent avec sa prisonnière : il se contente de lui demander si elle veut l'épouser. Chaque fois, Belle refuse gentiment.
Gravure d'un livre de conte, 19ème siècle |
Le temps passe ; Belle et la Bête deviennent amis. Mais un jour, la jeune fille lui expose son désir de revoir son père. Alors, la Bête lui offre un miroir magique dans lequel elle peut le voir. Belle apprend que son père est bien malade et demande l'autorisation de partir le soigner. La Bête accepte, mais à condition qu'elle revienne vite, sinon il mourrait de chagrin de la savoir si loin de lui...
A cause de ses deux sœurs qui se sont rendues compte que Belle menait une vie de châtelaine avec la Bête et qui, par tous les moyens, essaient de la garder auprès d'elles, Belle oublie sa promesse. Lorsqu'elle retourne chez la Bête, celle-ci est en train de mourir ! Belle la sauve en lui avouant son amour et son envie de l'épouser : aussitôt, la Bête se transforme en un beau prince.
Belle et le prince se marient. Quant aux deux sœurs, la fée qui avait métamorphosé le prince les transforme à leur tour en statues de pierre pour les punir d'avoir un "cœur méchant et envieux".
j'aime beaucoup ce conte. La beauté est éphémère,rien ne vaut la beauté du cœur.
RépondreSupprimerOui effectivement, la Bête est en fait aussi belle que Belle... mais différemment !
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