Ce voilier (plus précisément ce cotre) a été armé au XIXème siècle par un corsaire malouin, Robert Surcouf.
Attention ! Contrairement à des idées reçues, "corsaire" n'est pas synonyme de "pirate" ! Les corsaires sont, en quelques sortes, employés par l'Etat. Leur nom vient du latin "cursus" qui signifie "course", car ils agissent sous la protection d'une espèce de contrat appelé "lettre de course"... La "course", c'est un peu la mission qui leur est assignée.
Cette mission est : attaquer, piller, ou faire prisonnier tout navire et tout équipage ennemi à l'Etat, en temps de guerre, de conflit entre deux camps. Le corsaire est donc le pion d'une guerre, tandis que le pirate n’œuvre pour personne d'autre que pour lui même, par temps de guerre ET de paix.
Revenons au Renard. Ce cotre a donc été armé pour "mener en bateau" les Anglais, d'après les ordres de Napoléon.
Il est surtout célèbre pour la bataille du 8 septembre 1813, contre un navire anglais, l'Alphéa. L'équipage du Renard était alors composé de 80 à 120 hommes (combien exactement... ?), soit trois fois moins nombreux que l'équipage britannique. Par ailleurs, d'après les rapports, la mer aurait été particulièrement démontée ce jour-là.
Malgré tout, les marins du Renard aurait réussi à gagner la bataille, parvenant, à force de canon, à couler l'Alphéa.
Mais à quelle prix ? Quand le Renard revint à St Malo (son port de rattache), le capitaine E. Leroux-Desrochettes avait eu le bras droit emporté par un boulet de canon et devait mourir de cette blessure ; l'équipage ne se composait plus que de 13 hommes et le cotre était en piètre état...
Aujourd'hui, le Renard a été reconstruit et mouille à St Malo, où il accueille des touristes, participe à des courses et des événements nautiques.
Intéressant .... merci !
RépondreSupprimersuperbe histoire pour ce très beau bâteau
RépondreSupprimer