Pour la "monture", c'est facile : c'est l'animal sur lequel on monte.
"Destrier", c'est un peu plus compliqué. Qui a deviné ? Ce synonyme de cheval, qui est surtout utilisé en langage soutenu, vient du latin "dextre", c'est à dire "droite" et plus précisément "main droite". Quel rapport avec l'équidé ? Tout bêtement, c'était de la main droite que l'écuyer tenait autrefois le cheval. Le mot est resté, passant de "dextrier" à "destrier".
Le destrier, c'est plus particulièrement le cheval de de bataille. Le "coursier", de l'ancien français "cors" ("allure rapide") est également utilisé pour guerroyer.
Manuscrit du 13e siècle |
A l'opposé, il y a le "palefroi" de "paraveredus", signifiant "cheval de poste". Il s'agit d'un cheval de parade, surtout monté par les dames.
Notez la ressemblance avec "palefrenier", celui qui s'occupe de l'entretien des chevaux et des écuries.
Outre le palefroi, la haquenée est la monture féminine de prédilection. Ce mot est apparu pendant la guerre de 100 ans, il est emprunté de l'anglais "hackney". En ancien français ce mot devient "haque" ("cheval hongre") ou "hacquet" ("petit cheval")
Palefroi et haquenée vont à l'amble, un pas entre le trot et le galop, très confortable et non naturel pour le cheval : les chevaux qui vont l'amble sont donc dressés exprès pour et de grande valeur.
Chroniques de Froissart |
Le "roussin" ou "roncin" occupe encore un autre niveau dans l'échelle sociale du cheval si je puis dire. D'origine plus incertaine, ce mot viendrait peut-être de l'allemand "ross", "coursier" ou bien il tirerait sa racine du même étymon que la couleur "rousse".
Quoi qu'il en soit, le roussin/roncin est un simple cheval de somme, utilisé par les paysan, donc qui n'est destiné ni aux batailles ni aux parades.
D'où le synonyme de roussin : le "sommier", cheval de somme également (eh oui, le sommier n'est pas seulement l'ensemble des lattes de votre lit !).
"Bidet", petit surnom populaire du cheval vient tout simplement de l'ancien français homographique : ce mot signifiait alors "trotter" ou "trotteur", puis a pris le sens de "petit cheval (qui trotte)".
Et pour finir, le doux nom de "dada", son origine est totalement inexplicable puisqu'il s'agit d'un langage enfantin, sans explication donc ! Sa prononciation facile et en duo, comme "bonbon", "bobo", "papa", "dodo", "bébé"... etc... rend ce mot facile à prononcer, à retenir, et il nous charme encore même une fois adulte !
Peut-être, mais ce n'est qu'une hypothèse personnelle, ce mot vient-il de l’onomatopée "tagada", mimant le bruit d'un cheval au galop. Le "tagadada" serait devenu simplement "dada" dans le langage enfantin.
Et voilà ! Maintenant, vous saurez expliquer pourquoi vous dites "à dada sur mon bidet !" ;-)
J'espère que cette brève plongée dans le vocabulaire du cheval vous aura intéressée !
"A dada, à dada" chanté Bourvil, c'était drôle.
RépondreSupprimerJ'ai une expression de joie :"tagada soin soin" Tu connais ?
Ouiiii,mais Tagada Tsouin tsouin, ça vient plûtot de la fraise... Tagada...! ;-) !
SupprimerYoupla boum tagada tsouin tsouin
SupprimerApparemment, ça existait avant la fraise, donc c'est plutôt le contraire (la fraise qui vient de là) ! :-)
;-) !
SupprimerDans les bouquins, j'ai souvent lu "Haquenée", c'est beau ce mot....
RépondreSupprimerDans Ranger, l'auteur parle de Shaggy Horse...Quand on pense que Shaggy est le meilleur ami de Scooby !
RépondreSupprimer=D
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