Hâtez-vous d’ouïr et d’entendre ; car ceci fut, arriva, devint et survint, ô Mieux Aimée, au temps où les bêtes Apprivoisées étaient encore sauvages. Le Chien était sauvage, et le Cheval était sauvage, et la Vache était sauvage, et le Cochon était sauvage — et ils se promenaient par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, tous sauvages et solitairement [...]
(La Femme apprivoise le Chien en l'attirant grâce à de la viande de mouton)
Adaptation en BD du récit de Kipling par Yann Dégruel (source image) |
Poulain Sauvage frappa du pied et dit : — J’irai voir et rapporter pourquoi Chien Sauvage n’est pas revenu. [...]
— Voici le second. Sauvage enfant du Bois Sauvage, que me veux-tu ?
Poulain Sauvage dit :
— Ô mon Ennemie, Femme de mon Ennemi, où est Chien Sauvage ?
La Femme rit, ramassa l’éclanche et le regarda, puis dit:
— Sauvage Enfant du Bois Sauvage, tu n’es pas venu pour Chien Sauvage, mais pour le foin qui sent bon.
Et Poulain Sauvage, qui butait en marchant sur sa longue crinière, dit :
— C’est vrai ; donne-m’en à manger. La Femme dit :
— Sauvage Enfant du Bois Sauvage, courbe la tête et porte le présent que je te donne ici ; à ce prix, mangeras-tu l’herbe merveilleuse trois fois le jour ?[...]
Poulain Sauvage courba la tête et la Femme glissa par-dessus le licol de cuir tressé, et Poulain Sauvage souffla sur les pieds de la Femme et dit :
— Ô ma Maîtresse, Femme de mon Maître, je serai ton esclave à cause de l’herbe merveilleuse.
Trois filles à cheval, Marie Laurencin |
D'après la Fontaine et Kipling, les animaux domestiques sont devenus nos esclaves :(
RépondreSupprimerEh oui malheureusement c'est un vrai : ils n'ont pas la liberté des animaux sauvages. mais je dirai plus qu'il s'agit d'un pacte donnant-donnant. Le cheval choisit à chaque fois de se laisser passer le licou car il gagne un avantage (remporter une course, manger à satiété).
RépondreSupprimeroh.... Marie Laurencin... ♥
RépondreSupprimersuperbe tableau
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