vendredi 9 octobre 2020

La Reine des Souris du pays d'Oz

 Dans Le Magicien d'Oz, conte enfantin écrit par l'auteur américain Lyman Frank Baum en 1900, nous voyons apparaître, non pas un Roi des Rats, mais une Reine des Souris (des Souris des champs, pour être plus exacte). 
 
 
L'histoire du Magicien d'Oz peut se résumer ainsi : la petite Dorothy (et son chien Toto) est propulsée par une tornade dans un monde merveilleux. Elle part à la recherche du Magicien d'Oz qui aura le pouvoir de les renvoyer chez eux. En chemin, elle rencontre un Bûcheron sans cœur, un Lion sans courage et un épouvantail sans cervelle...
 
Alors qu'ils se rendent chez le Magicien, ils traversent une prairie de pavots au parfum assommant : le Lion s'endort et, même en unissant leurs forces, les autres ne parviennent pas à le réveiller ni à le déplacer. Plus loin, les compagnons tombent nez à nez avec un chat sauvage qui poursuit une pauvre souricette. Sans hésiter, le Bûcheron abat sa hache sur le chat (qui meurt sur le coup...). La souris n'est autre que la Reine du petit peuple des grignottines. Celles-ci demandent ce qu'elles peuvent faire pour leur rendre ce service...
 

 - Vous pouvez sauver notre ami le Lion Poltron, qui s’est endormi dans la prairie de pavots. 
- Un lion ! s’écria la petite Reine. Mais il ne fera de nous qu’une bouchée !
 - Que non ! dit l’Épouvantail. Ce Lion n’a aucun courage. 
- Vraiment ? demanda la souris. 
- C’est du moins ce qu’il prétend. De toute façon, il ne ferait aucun mal à quelqu’un de nos amis. Si vous nous aidez à le tirer d’affaire, il vous traitera avec la plus grande bienveillance, parole d’honneur. 
- Soit, dit la Reine, nous vous faisons confiance.Mais comment va-t-on s’y prendre ? 
- Ces souris qui vous appellent leur Reine et sont prêtes à vous obéir, sont-elles nombreuses ?
- Oh ! des milliers, répondit-elle.
- Alors rassemblez-les ici le plus vite possible, et que chacune se munisse d’un long bout de ficelle.
 
[Pendant ce temps, le Bûcheron fabrique un chariot]
 
 
L’Épouvantail et le Bûcheron avaient commencé à atteler les souris au chariot, au moyen des ficelles qu’elles avaient apportées. Ils en nouaient un bout au cou de chaque souris, et l’autre au chariot. Naturellement, le chariot était mille fois plus lourd que les sou-ris qui devaient le haler ; mais lorsque toutes furent attelées, elles parvinrent à le déplacer sans trop de difficulté. 
 
[...] Hisser la lourde bête sur le chariot ne se fit pas sans mal. Puis la Reine pressa ses sujets de repartir, craignant de les voir s’endormir s’ils restaient trop longtemps dans la prairie des pavots. Malgré leur nombre, les petites créatures eurent d’abord bien de la peine à ébranler le chariot et son lourd fardeau. Le Bûcheron et l’Épouvantail vinrent pousser par-derrière, et l’attelage se mit à rouler.Bientôt le Lion se retrouva dans les prés verts, et put respirer à nouveau l’air frais,au lieu de l’haleine empoisonnée des pavots.
 
Une leçon d'humilité pour le Lion : J’ai toujours cru que j’étais fort et redoutable ; et pourtant d’aussi petites choses que les fleurs ont failli me tuer et j’ai eu la vie sauve grâce à d’aussi petits êtres que les souris.


Plus loin, Dorothy fait encore appel à la Reine des Souris pour connaître la route de la Cité d’Émeraude où vit le Magicien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire


Pour laisser un commentaire :
Choisissez dans l'onglet déroulant " Nom/url"
Une fenêtre "Modifier le profil" va s'ouvrir.
Entrez votre pseudo, laissez la case url vide.
Vous n'avez plus qu'à me laisser votre petit message !