St François d'Assise et le loup

Nous allons aujourd'hui parler de St François d'Assise, qui est célèbre notamment pour avoir domestiquer un loup. Au 13ème siècle, dans un petit village d'Italie, un loup faisait des ravages parmi les troupeaux et les enfants. Tout le monde souhaitait sa mort. Mais St François d'Assise, de passage dans ce lieu, expliqua aux villageois que si le loup agissait ainsi, c'est tout simplement qu'il avait faim.
Le pieux homme partit alors la recherche du loup. L'ayant trouvé, avant que l'animal n'ait le temps de se jeter sur lui, il lui parla en l'appelant "Frère Loup" et lui demanda de cesser ses ravages. Touché par les propos du saint, le loup accepta. On dit même qu'il  mit sa patte dans la main de l'homme afin de conclure leur marché.
De retour au village avec le loup, il fit promettre aux hommes de nourrir le loup afin qu'il ne meure pas de faim. Les villageois acceptèrent, et c'est ainsi que le loup devint un ami de tous.

St françois est souvent représenté accompagné de son Frère loup... Enfin quelqu'un qui reconnait le loup de manière positive !

Un jeu de rôle pour les loups !

Ce soir, c'est de nouveau la pleine lune !
Le mois passé, nous avions parlé des loups-garous... Je reprends le même thème pour vous présenter un jeu de rôle qui a tout à fait sa place dans notre thème de l'été : Les loups-garou de Thiercelieux.

Ce jeu se pratique avec le plus de joueurs possibles (plus on est nombreux, plus la partie est intéressante). Au début de la partie, un meneur qui ne participera pas distribue à chacun une carte qui leur attribuera un rôle. Les joueurs regardent leur carte sans savoir qu'elle est celle des autres. Il existe alors différents personnages. Les plus importants sont les loups garous, on trouve après des villageois, 1 petite fille, 1 cupidon, 1 sorcière, 1 chasseur...

carte du loup garou

Quand tout le monde a pris connaissance de son personnage, la partie commence. Le village (les joueurs) s'endort( ferment les yeux) aux ordres du meneur. Par la suite, seuls les personnes possédant une carte loup-garou vont pouvoir ouvrir les yeux. Silencieusement, ils vont désigner leur victime de la nuit parmi les autres joueurs. Cette personne ne se réveillera pas comme les autres au matin, elle sera éliminée du jeu.


Lorsque le village se réveille, on ouvre un conseil : il s'agit de désigner une personne que l'on pense être un loup-garou. Tout le monde (même les loups-garous) doit voter pour éliminer quelqu'un. Le joueur qui reçoit le plus grand nombre de vote est éliminé, qu'il s'agisse d'un loup ou non.
Le village entame alors une nouvelle nuit... et on recommence !

carte des villageois

Le but de ce jeu dépend de la carte que l'on a : si on est loup-garou, il s'agit d'éliminer tous les villageois. Si on est villageois, le but est d'éliminer tous les garous.
On peut choisir de mettre dans le jeu des cartes villageoises spéciales (la petite fille, le chasseur...) . Ceux qui possèdent ces cartes vont se réveiller quand le meneur le leur demandera et pourront faire une action spéciale. par exemple, la petite fille a le droit d'espionner discrètement le conseil des loups-garous.
Il existe un jeu avec des cartes spéciales (très jolies d'ailleurs) pour jouer au Loup-Garou. Faute de posséder ce jeu, on peut jouer avec des cartes normales. Il faut dans ce cas bien définir au début de la partie quelle symbole correspondra à quel personnage (par exemple les as seront des loups-garous, la petite fille sera la dame de trèfle ...etc !).  

carte de la sorcière

Csali en vacances

De retour de vacances, voilà quelques photos de Csali cet été....
Je crois qu'elle n'a pas eu le temps de s'ennuyer entre...

Les baignades

Les jeux 

Les balades, les crapouilles, les rangements...

 Bref !

Mais bon, y'a aussi la sieste !

Et comme on est en plein dans les chiens et les loups... Quelques proverbes appropriés:

*A chair de loup, dent de chien : c’est à armes égales qu’il faut se battre avec ses adversaires et ce sont les plus communes nourritures qui sont toujours destinées aux humbles.

*Entre chien et loup : au crépuscule, quand la lumière n’est plus assez bonne pour distinguer un chien d’un loup

*Il vaut mieux hurler avec les loups et aboyer avec les chiens : il vaut mieux ne pas se faire remarquer

La fable du loup et du chien

Hier, je vous ai parlé des relations entre les chiens et les loups. Vous connaissez certainement la fable de La Fontaine qui décrit les comportements opposés de ces deux animaux : le chien accepte d'être enchainé et soumis du moment qu'il ait le ventre toujours plein; le loup, lui, préfère être affamé mais libre...

Le loup et le chien

Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

La Fontaine (17e siècle)

 Mais saviez vous que La Fontaine n'a pas été le premier à écrire cette fable ? Esope disait déjà vers le 5ème siècle avant JC :

Un loup voyant un très gros chien attaché par un collier lui demanda : « Qui t’a lié et nourri de la sorte ? — Un chasseur, » répondit le chien. « Ah ! Dieu garde de cela le loup qui m’est cher ! Autant la faim qu’un collier pesant. »

Cette fable montre que dans le malheur on n’a même pas les plaisirs du ventre.

Phèdre, un autre fabuliste du 1er siècle avant JC, réécrivait cette histoire de manière plus longue en lui donnant cette morale : " Je dirai en peu de mots combien la liberté est douce". Je ne vous reproduis pas ici la fable en entier, elle est très semblable à celle de La Fontaine mis à part qu'elle est écrite en prose, non en vers. Néanmoins, si vous souhaitez la lire, cliquez sur l'image.

 Au 12ème siècle, Marie de France, une des première écrivaine française, repris cette histoire sous le titre "La compengnie dcu Chien au Leu" :

 Uns Leus et uns Chiens s’encuntrèrent,
Parmi un Bos ù il alèrent.
Li Leus a le Kien esgardei,
E puis si a à lui pallei ;
Frère, fait-il, mult estes biaus,
E mult est luisanz vostre piaus [...]

Iconographie médiévale

A la même époque que La Fontaine, Isaac de Benserade adapte les fables d'Esope en quatrains (strophes de 4 vers). Ce qui nous donne :

Que tu me parais beau, dit le loup au limier,
Net, poli, gras, heureux et sans inquiétude !
Mais qui te pèle ainsi le col ? Mon collier.
Ton collier ? fi des biens avec la servitude.

Dépendre dans les fers du caprice d’un maître,
Dure condition, disait le loup au chien ;
Il lui fit bien connaître
Que sans la liberté, tout le reste n’est rien.

Plus tard, au 19ème siècle, Barthélémy de Beauregard écrit la suite de la fable de La Fontaine, commençant ainsi :

On sait comment le Loup de La Fontaine,
Craignant surtout d’être mis à la chaîne,

Aux reliefs qui tentaient ses appétits gloutons

Préféra les dangers d’une vie incertaine
Et conserva ses instincts vagabonds[...]

Bref, loups et chiens ont toujours beaucoup fait parler d'eux... Certainement qu'il existe d'autres versions de cette histoire, toujours est-il que La Fontaine n'a pas été le premier (ni le dernier !) a raconter cette histoire !!! 

Illustration de Benjamin Rabier (dessinateur de la vache qui rit) pour une publicité

Le loup et le chien

Je vous avais promis de parler du chien ... Alors voilà ce que j'ai à vous apprendre !

Les premiers naturalistes définissaient le loup comme « un chien imparfait »,  pourtant, c’est bien le chien qui descend du loup. En effet, les premiers chiens ne sont autres que des loups, domestiqués par l’homme il y a environ 20 000 ans.

Le chien est un animal néoténique : il garde toute sa vie des traits infantiles.

Vous remarquerez ainsi que la plupart des races de chiens ont toute leur vie des oreilles tombantes, comme les louveteaux, alors qu’au cours de leur croissance, les oreilles des loups se redressent

De même, les chiens, comme les louveteaux, aboient, alors que les loups adultes maîtrisent un vingtaine de vocalises différentes pour communiquer. On remarque aussi par exemple que les chiens, comme les jeunes loups, ont la queue dressée, tandis que le loup adulte la porte généralement basse. 

Le croisement entre loup et chien est possible et même pratiqué jusque récemment pour certaines races de chiens de traineau. Ce que vous ignorez peut-être, c'est que l’hybride chien/loup est nommé lycisca ou crocote. Mignon, non ?

De par leur parenté, les loups et les chiens ont donc de nombreuses ressemblances physiques et comportementales. La plus grande différence entre les deux espèces peut-être résumé par le fait que le chien est depuis toujours le plus grand ami de l’homme, tandis que le loup est son plus grand ennemi.

Pour les chrétiens, le chien est créé par Dieu, et le loup, engendré par le Diable (ou par Eve), en est son côté obscur et démoniaque.

Platon, dans « Le Sophiste » dit même « Il est vrai que le loup ressemble au chien, mais l’un est l’animal le plus sauvage, l’autre le plus apprivoisé ». En effet,  le loup a toujours était le symbole du sauvage et le chien de la civilisation, de la fidélité, voir de la servilité

Parallèlement, bien que d’une même famille, le loup et le chien sont vus en ennemis. Effectivement, les chiens ont toujours été utilisés pour contrer les loup, que ce soit les chiens de bergers ou les chiens de chasse ! 

François Desportes (1661-1743) : La Chasse au loup

En conclusion, on remarque que deux images se dégagent des relations chiens-loups : d'une part il s'agit d'animaux complémentaires. D'autre part on les considère comme des frères ennemis ! 

Un loup, un renard et... un cheval.

Le renard, le loup et le cheval

Un Renard jeune encor, quoique des plus madrés,

Vit le premier cheval qu'il eût vu de sa vie.

Il dit à certain Loup, franc novice : " Accourez,

               Un animal paît dans nos prés,

Beau, grand ; j'en ai ma vue encore toute ravie.

Est-il plus fort que nous ? dit le Loup en riant.

               Fais-moi son portrait, je te prie.

Si j'étais quelque peintre ou quelque étudiant,

Repartit le Renard, j'avancerais la joie

               Que vous aurez en le voyant.

Mais venez. Que sait-on ? peut-être est-ce une proie

               Que la Fortune nous envoie.

Ils vont ; et le Cheval, qu'à l'herbe on avait mis,

Assez peu curieux de semblables amis,

Fut presque sur le point d'enfiler la venelle.

Seigneur, dit le Renard, vos humbles serviteurs

Apprendraient volontiers comment on vous appelle.

Le Cheval, qui n'était dépourvu de cervelle,

Leur dit : Lisez mon nom, vous le pouvez, messieurs ;

Mon Cordonnier l'a mis autour de ma semelle."

Le Renard s'excusa sur son peu de savoir.

Mes parents, reprit-il, ne m'ont point fait instruire ;

Ils sont pauvres et n'ont qu'un trou pour tout avoir ;

Ceux du Loup, gros Messieurs, l'ont fait apprendre à lire."

               Le Loup, par ce discours flatté,

               S'approcha ; mais sa vanité

Lui coûta quatre dents : le Cheval lui desserre

                  Un coup ; et haut le pied. Voilà mon Loup par terre,

               Mal en point, sanglant et gâté .

Frère, dit le Renard, ceci nous justifie

               Ce que m'ont dit des gens d'esprit :

Cet animal vous a sur la mâchoire écrit

Que de tout inconnu le sage se méfie.

Jean de La Fontaine

Dans cette fable, bien que Renard et Loup soient complices, c'est tout de même le loup qui reçoit la douloureuse morale !

Le loup qui voulait faire du pain

Connaissez- vous cette histoire du loup qui désirait apprendre à faire du pain ?

Un jour, un loup affamé avisa un moissonneur en train de couper son blé. Il lui bondit dessus afin de le dévorer, mais l'homme, appeuré, le devança :

"Ne me mange pas ! Si tu me laisses en vie, je te donnerai quelque chose de délicieux à manger."

Le loup, intrigué, accepte. Le moissonneur lui donne alors un vieux quignon de pain qu'il gardait dans sa poche pour son déjeuner. Intrigué, le loup grignote le quignon.

"Hum c'est bon ! Qu'est-ce que c'est ?

-La nourriture des Hommes, répond le moissonneur, nous en mangeons à tous nos repas. Cela s'appelle du pain.

- Et c'est toi qui fait ça ? C'est bon  ! Meilleur que la viande ! Apprends moi ! ordonne le loup

-C'est facile..."

Le paysan lui met dans la patte une poignée de grain.

"Qu'est-ce que c'et que ça ? C'est aussi du pain ? s'étonne le loup

-Non, c'est du blé, explique l'autre, il faut que tu le plantes avant d'avoir du pain. D'abord, tu laboures ton champ...

- Et j'aurais du pain ? demande le loup

- Pas si vite ! Ensuite, il faut semer le grain en automne...

- Et j'aurais du pain ?

- Non, pas tout de suite. Il faut laisser passer l'hiver, puis au printemps, le blé germera...

- Et ce sera du pain ?

- Attends ! Ne brûle pas les étapes ! Il faut ensuite que tu le laisses mûrir tout l'été.

-Et j'aurais du pain ?

-D'abord, tu le coupes et le rassemble en germe pour qu'il termine de sécher..."

Et le dialogue continue.Le blé séché, il faut l'emmener chez le meunier pour qu'il en fasse de la farine. Puis il faut y ajouter du levain, pétrir et pétrir encore, laisser la pâte lever et enfin l'emmener au four pour le faire cuire. Alors, oui loup ce sera du pain. Le loup est bien ennuyé.

" Tout ce travail pour manger du pain ? Non merci. je préfère te manger TOI"

Vous devinez comment fini l'histoire...(on peut rajouter que le loup rassasié passe devant un moulin, non pour faire du pain, mais pour écouter la petite souris qui dit "cricricri mon p'tit conte il est fini" )

(d'après un conte du Moyen-Âge) 

Ce conte, qui parle encore d'un Grand Méchant Loup, nous montre bien que le loup ne changera pas ça nature de mangeur d'Hommes (réputation pourtant infondée). En creusant plus loin, on peut comprendre que le loup représente un seigneur avare, qui se nourrit sur le dos de ses paysans (qui eux font tout le travail à sa place). 

Les trois petits loups

Voilà une version des Trois petits cochons un peu revisitée dans ce dessin-animé.
Vous connaissez sans doute ce conte traditionnel, dans lequel les jeunes cochons quittent leur maman et s'en vont construire leur maison chacun de leur coté.
Le loup arrive et détruit la maison des deux premiers cochons, respectivement construites en paille et en bois, en leur soufflant dessus. Dans certaines versions les cochons délogés se font manger, dans d'autres ils se réfugient chez leur troisième frère qui a construit une maison en pierre. Le loup a beau soufflé, il ne parvient pas à la renverser. Il essaie alors de passer par la cheminée, mais une marmite d'eau bouillante l'attends en bas...

Dans ce dessin-animé, le Grand Méchant Loup est assisté par trois petits loups à qui il apprend la "chasse au cochon".

Le loup ne ressort pas très en forme de ce dessin-animé... Mais n'oublions pas que dans certaines versions du conte, il se fait manger part les cochons ! Vous ne trouvez pas que les cochons ont alors l'air plus cruel que le loup ? Parce qu'un loup qui mange un cochon, c'est plutôt logique, naturel. Alors qu'un cochon qui mange un loup....

L'oeil du loup

L'oeil du loup est un livre de Daniel Pennac que l'on m'a demandé de lire de nombreuses fois à l'école puis au collège... On peut donc dire qu'il s'agit d'une sorte de référence, de classique scolaire, à la fois facile à lire et intéressant au niveau de l'histoire.
Je l'ai relu cette année pour mes TPE (bien que je le connaisse par cœur désormais ! ). Après toutes ses années, j'ai passé un bon moment en le lisant, c'est pourquoi je souhaitais vous le présenter...

Un vieux loup, capturé en Alaska dans sa jeunesse et envoyé dans un zoo, cesse de s’alimenter à la mort de sa compagne. Pendant sa capture, un de ses yeux a été blessé et, depuis, il ne voit plus qu’avec l’autre.
Un jour, il remarque un enfant qui l’observe, de l’autre côté des barreaux de sa cage. Agacé, le loup fait semblant de ne pas le remarquer. Mais tous les jours, le petit garçon est là, immobile,  à observer le loup. Au bout d’un moment, le garçon ferme une paupière et alors, chacun des deux découvre l’histoire de l’autre, en se plongeant dans son œil valide.
Le garçon découvre la jeunesse de Loup Bleu : comment il vivait avec ses frères et sœurs, et notamment Paillette, la petite louve au pelage d’or. Comment ils fuyaient les hommes, qui recherchaient cette sœur au poil extraordinaire.
Le loup découvre l’enfance d’Afrique : un petit garçon qui, lors d’une guerre, a été confié à un marchand. Puis vendu comme berger. Puis renvoyé et adopté par un couple de bûcherons qui a dû déménager en Occident à cause de la déforestation de leurs terres. Un petit garçon qui a vu les trois Afriques (la Jaune, la Grise et la Verte) qui a rencontré beaucoup d’animaux qu’il a finalement retrouvé au zoo et qui sait raconter les histoires mieux que personne...

C'est une belle histoire d'amitié entre un enfant et un loup, qui a plus grande échelle, est également un témoignage de la cruauté des hommes envers les animaux mais aussi de l'espoir de remédier un jour à cette cruauté.
(Cette histoire a été adaptée en dessin-animée suite à son succès).

Fenrir, le loup qui mange le Monde

Aujourd'hui je vais vous parler de Fenrir, un loup de la mythologie scandinave.
Fenrir est un loup gigantesque à l'appétit terriblement féroce. Jugé dangereux par les dieux, Odin décide de l'enchainer. Les Ases (= les dieux) fabriquent plusieurs chaînes desquelles il réussit à se libérer, jusqu'à ce qu'ils parviennent à trouver un lien assez solide et magique pour le retenir. Le dieu Tyr est alors le seul qui osera nourrir le loup... ce qui lui vaudra de se faire arracher une main !
Dès lors, la mâchoire de la bête est bloquée par une épée. La bave qui s'en échappe forme alors deux fleuves.

Fenrir enchainé dévore la main de Tyr ( à droite)
The Binding of Fenrir de Patten Wilson

Mais Fenrir ne s'avoue pas vaincu : il ronge ses chaines et, au bout de bien des années, réussi à se libérer.
Il dévore alors tout ce qu'il croise : Odin, les autres dieux mais aussi le monde tout entier ! Il sera finalement abattu par Vidar, un des fils d'Odin qui avait survécu.

Kampf der untergehenden Götter de  Friedrich Wilhelm Heine (19e siècle)

Fenrir, avec sa gueule terrible, est donc une représentation de la fin du monde.Il ne faut cependant pas penser qu'il est entièrement méchant !  En effet, s'il dévore le monde des Dieux, c'est pour donner naissance au monde des Hommes.
Certains disent que quand Fenrir reviendra, ce sera la fin de ce monde-ci...

Tyr abattant Fenrir, dessin de W.G Collingwood (1908)

Sachez aussi qu'il y a deux autres loups dans la mythologie nordique. Il s'agit de Geri et Freki, les deux loups d'Odin. A l'opposé de Fenrir, ils sont considérés comme des loups "gentils".

Odin et ses compagnons,
(Alexander Murray  1865)

Cuisine

Cela fait longtemps que je ne vous ai pas mis de petites photos de cuisine...
Voilà donc ce que nous avons fait cet été !

des cornets et des glaces à gogo pendant la canicule

des financiers au salidou

des coeurs coulants au salidou

Et depuis que nous sommes à La Rochelle...

des mousses au chocolat

Pour finir une photo du gâteau que nous avons mangé pour mon anniversaire, un cardinal aux fruits rouges... Celui là par contre, venait de la boulangerie !

Une fois n'est pas coutume, loup et chocolat font la paire!pour relancer l'été loup...

...

...

Une petite pause dans l'été loup...

Le loup des sables

Hier, nous sommes allés à la plage et nous nous sommes baignés dans la mer pour la première fois de l'été !

La plage... Cela me fait penser à un livre que j'avais emprunté à la médiathèque il y a quelques années : Le loup des sables de Asa Lind.

C'est l'histoire d'une rencontre entre Zackarina (petite fille aventurière au fort caractère) et le Loup des Sables (animal fantastique drôle, fier et savant, plus vieux que l'Univers lui même qui habite sur la plage). Depuis ce jour, Zackarina se rend sur la plage chaque fois qu'elle ressent le besoin de discuter avec quelqu'un ou qu'elle s'interroge sur quelque chose.
Et chaque fois le Loup saura l'aider. C'est si simple avec lui de tout  comprendre : comment l'Univers peut-être infini ? pourquoi les papas lisent-ils toujours le journal? Est-ce possible que son arrière-arrière grand-mère ait été une petite fille un jour ? Ou encore pourquoi la Mort vient parfois prendre ceux que l'on aime? .
Son ami répond aussi présent chaque fois que elle ne comprend pas ses parents ou les adultes... Pourquoi veulent-ils qu'elle chante devant des inconnus ? Pourquoi n'a-t-elle pas le droit de se rendre à une fête réservée aux adultes ? Pourquoi papa ne veut-il pas qu'elle rentre dans la cuisine avec ses bottes pleines de boue?

Les deux personnages sont très complices et chaque fois que Zackarina a besoin d'un compagnon de jeu, le Loup des Sables est au rendez vous.
C'est un personnage très amusant, extravagant, qui donne des explications loufoques pour qu'on les comprenne mieux !

Bref, Le loup des Sables est un joli petit roman où notre ami le loup retrouve sa figure d'initiateur...

la couverture de la version suédoise

Héron et ragondin

Hier, en allant nous promener avec Csali, nous avons vu des ragondins et des hérons...

Voilà quelques photos...

A ce propos, connaissez vous cette fable d'Esope ?

LE LOUP ET LE HÉRON

Un loup, ayant avalé un os, allait partout cherchant qui le débarrasserait de son mal. Il rencontra un héron, et lui demanda moyennant salaire d’enlever l’os. Alors le héron descendit sa tête dans le gosier du loup, retira l’os, puis réclama le salaire convenu. « Hé ! l’ami, répondit le loup, ne te suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il encore un salaire ? »

Cette fable montre que le plus grand service qu’on puisse attendre de la reconnaissance des méchants, c’est qu’à l’ingratitude ils n’ajoutent pas l’injustice.

décoration de la cathédrale de Notre Dame d'Amiens

Encore un loup dans les étoiles

Dans la mythologie chinoise, on disait que l'étoile Sirius, appelée aussi "l'étoile du chien", était un loup céleste. Ce loup n'était pas commun puisqu'il était considéré comme le gardien du royaume céleste. En gros, c'était lui qui gardait l'entrée du paradis (un peu comme Cerbère gardait les Enfers grecs !) !
Dans une considération plus grande du ciel, il rentre dans la représentation d'un tableau de chasse : il est en effet pointé par une flèche, on trouve également un faisan à ces côtés...

Sans parler de loup mais toujours autour de l'étoile Sirius (qui appartient à la constellation du Grand Chien d'où son surnom), l'apparition de cette étoile, qui se lève et se couche en même temps que le Soleil en été, annonce la canicule. En effet, le mot canicule vient étymologiquement du mot canicula "petite chienne", ancien nom de Sirius.

Constellation du loup

En ce moment, si vous regardez les étoiles, vous aurez de nombreuses chances d'en voir des filantes !
A ce propos, savez-vos que le loup a sa propre constellation ?
La légende dit qu'il s'agit du loup qu'un centaure aurait tué de sa lance. On peut suggérer qu'il s'agit de Chirron dans la mythologie grecque : lui aussi est représenté dans les étoiles. Le loup en question serait donc Thérion, un loup sacrifié aux dieux par le centaure.
Selon d'autres légendes, il s'agirait de Lycaon, le loup-garou dont je vous ai parlé hier.

source

Lycaon

Parlons encore de loups-garous ! 

Dans un article précédent, je vous ai déjà cité Lycaon. Il est temps que vous connaissiez son histoire !
Dans la mythologie grecque, on dit que Zeus, un jour, désira rendre visite aux mortels. Il se rendit notamment chez un dénommé Lycaon, un aubergiste réputé pour être méprisant envers les dieux.
L'aubergiste, qui avait percé à jour le déguisement de Zeus, lui servit en repas de la chair humaine pour se moquer de lui... Très mauvaise idée ! Zeus n'apprécia pas du tout : pour punir le fautif, il le transforma en loup !
Depuis, on dit en Grèce que quiconque mange de la chair humaine se transformera en loup. Une autre rumeur prétend que sur le Mont Lycée (d'après le nom de notre loup-garou), on pratique un culte qui consiste à sacrifier un homme (ou plutôt un nouveau né) au roi des dieux.

 Giovanni Antonio (v. 1520-1587) Lycaon changé en loup

Sisters Red ou les méchantes Chaperons Rouges

Comme nous avons déjà parlé de loups-garous cette semaine, je vais vous présenter Sisters Red de Jackson Pearce, un livre sur ce sujet...

Scarlett et Rosie sont deux jeunes sœurs de 18 et 16 ans. Leur mère est une funambule itinérante, elles ne savent pas bien qui est leur père. C'est pour cela que, enfants, elles habitaient avec leur grand-mère, Oma March, dans un petit village. Jusqu'au jour où la maison est attaqué par un loup-garou, qui tue Oma et défigure Scarlett. A partir de ce jour, les deux filles sont recueillies par Papa Reynolds, le forestier qui vit avec ses six fils à l'orée de la forêt. Il leur apprend à combattre les loups-garous, aussi appelés Fenris, en compagnie de son plus jeune fils Silas.
Scarlett n'a qu'un seul objectif dans sa vie : éliminer le plus grand nombre de Fenris. Rosie la suit car elle pense lui devoir la vie. Mais tout comme Silas, elle aimerait parfois avoir une vie normale, innocente, sans avoir à ce soucier des loups...

Le concept de ce livre est particulièrement intéressant, car un chapitre sur deux est écrit selon le point de vue d'une des filles. On peut ainsi mesurer à quel point elles se ressemblent, elles se différencient et elles s'aiment. Le suspens est intense tout au long du roman.
Ce qui m'a touché, en premier, ce sont les relations qu'entretiennent les deux sœurs. Ensuite, ce sont toutes les allusions aux contes, notamment au Petit Chaperon Rouge, qui sont habillement transposées dans le monde des loups-garous.

C'est un très bon livre que je vous conseille vivement, à la fois amusant, terrifiant, et touchant !