Oui, oui ! Vous avez bien lu.
Cette fête était censée symboliser la fuite en Egypte, après la naissance de Jésus, pour éviter que le bébé se fasse assassiner par le roi Hérode (qui tua tous les enfants de moins de deux ans).
Toutefois, la fête de l'Âne est plus burlesque que sérieusement religieuse : une jeune fille défilait, montée sur un âne, tenant dans ses bras un poupons (réel ou non). L'âne et sa cavalière allaient jusqu'à rentrer dans l'église.
L'office récitée à cette occasion était burlesque et frôlait la licence, mêlant couplets latins et français :
Orientis partibus
Adventavit Asinus
Pulcher et fortissimus
Sarcinis aptissimus.
Adventavit Asinus
Pulcher et fortissimus
Sarcinis aptissimus.
(traduction approximative :
Levant les membres
Arriva l'âne
Magnifique et fortissime
Pourvu de ses fardeaux.)
Hez, sire Ane, car chantez
Belle bouche rechignez,
Vous aurez du foin assez
Et de l'avoine à plantez
Belle bouche rechignez,
Vous aurez du foin assez
Et de l'avoine à plantez
Chaque couplet étant suivi du triple cri "hi-han" en guise de répons.
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De par son caractère impie, cette fête a été interdite par les autorités religieuses, bien qu'elle soit encore pratiquée populairement, "pour de rire", comme une sorte de carnaval.
Après avoir parlé de Moutons, de Boucs et d'Âne, il ne nous manque plus que le boeuf pour avoir vu toute la crèche...
Mais pour le moment, je ne veux que vous souhaiter, à tous, un bon Réveillon !