C'est parti pour un petit calendrier de l'Avent...
Avec, pour commencer, une poésie d'Emile Verhaeren
Décembre
– Ouvrez, les gens, ouvrez la porte,
je frappe au seuil et à l’auvent,
ouvrez, les gens, je suis le vent,
qui s’habille de feuilles mortes.
– Entrez, monsieur, entrez, le vent,
voici pour vous la cheminée
et sa niche badigeonnée ;
entrez chez nous, monsieur le vent.
– Ouvrez, les gens, je suis la pluie,
je suis la veuve en robe grise
dont la trame s’indéfinise,
dans un brouillard couleur de suie.
– Entrez, la veuve, entrez chez nous,
entrez, la froide et la livide,
les lézardes du mur humide
s’ouvrent pour vous loger chez nous.
– Levez, les gens, la barre en fer,
ouvrez, les gens, je suis la neige,
mon manteau blanc se désagrège
sur les routes du vieil hiver.
– Entrez, la neige, entrez, la dame,
avec vos pétales de lys
et semez-les par le taudis
jusque dans l’âtre où vit la flamme.
Car nous sommes les gens inquiétants
qui habitent le Nord des régions désertes,
qui vous aimons – dites, depuis quels temps ? –
pour les peines que nous avons par vous souffertes.
Emile Verhaeren
J-24 que le temps passe vite :-*
RépondreSupprimerDÉJEUNER DE SOLEIL
RépondreSupprimer« Souvenirs de vacances »
Le soleil hume la rosée
Qui s’évapore lentement.
Vers lui, dans le matin charmant,
Elle monte, vaporisée.
L’aurore fait le firmament
D’une teinte exquise et rosée.
Le soleil hume la rosée
Qui s’évapore lentement.
Sur chaque brin d’herbe est posée
Une goutte arc-en-cielisée
De plus de feux qu’un diamant…
Et, comme il en est très gourmand.
Le soleil hume la rosée.
Merci pour le poème de Verhaeren.Très beau.
À mon tour, je t'envoie un poème de E. Rostand, dont c'est l'anniversaire de sa mort aujourd'hui (100 ans).