mardi 21 novembre 2017

Le chaton du capitaine Cook


Aujourd'hui je vais vous parler d'un événement qui s'est produit lors du troisième voyage de Cook entre 1776 et 1780.

Dans son récit de voyage (que vous pourrez consultez, traduit, sur Google Books ici), Cook précise qu'ils avaient embarqués à bord "des béliers, des brebis d'Afrique, des chiens et des chiennes avec leurs petits", "des chats" et des "chèvres"... Comme il est justement remarqué "La Résolution [le navire de Cook] ressemblait à l'Arche de Noé" !

Au cours du voyage, il semblerait qu'une chatte ait eu des petits. En effet, dans une des îles du Nouveau Continent où l'équipage accosta et fit commerce avec les indigènes, "une bagatelle manqua de faire oublier les services rendus de part et d'autre, et de rompre la bonne intelligence, que des actes mutuels de politesse et de générosité avaient établis. L'un des chefs [...] fut ravi de la gentillesse de l'un de nos petits chats. Il épia l'occasion de le voler, mais il fut surpris. On se saisit de de sa personne et on le mit aux fers"

Par la suite, on appelle le Roi de ce chef pour savoir à quel châtiment le voleur doit être soumis... Il s'agissait justement du frère du Roi ! Quand le capitaine fit savoir aux indigènes que le voleur serait attaché au mât et recevrait cent coups de fouets pour servir d'exemple, "plusieurs, qui étaient en fureur, voulaient à l'instant retourner à terre, assembler des guerriers et exercer des représailles"... Autrement dit, cette simple "bagatelle", le vol manqué d'un chaton, faillit bien causer une bataille entre l'équipage de Cook et les insulaires !

Finalement, les indigènes rappelèrent aux Anglais les bons services qu'ils leur avaient rendu depuis leur arrivée, et les supplièrent, en reconnaissance, de modérer leur châtiment. Ainsi fut fait : le voleur fut relâché après le premier coup de fouet.

Quand les Européens quittent l'île, les habitants organisent pur eux une heiva (une fête) , "dans laquelle les nièces du Chef qui avait vol le chat jouèrent les principaux rôles. Nous reçûmes d'eux, en les quittant, les témoignages de la réconciliation la plus parfaite"

N'empêche, Cook devait être sacrément attaché à ses chatons pour être prêt à mener une bataille et donner cent coups de fouet à qui les volerait ! 



La Résolution par van de Velde








3 commentaires:

  1. Voila deux belles histoires.Je ne sais pas si je me trompe mais il me semble que les matelots ne voulaient pas de chat sur les bateaux car ils portaient malheur, je compte sur toi pour m'éclairer à se sujet.

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  2. bien évidemment, j'approuve Cook !
    Alors, pour répondre à la question des chats sur un bateau, si on contraire, les marins acceptent les chats pour éliminer les rats.
    Par contre, interdiction de prononcer le mot lapin, lièvre, curé ... et d'autres ! ils sont superstitieux !

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  3. Je me suis trompée, les chats étaient acceptés sur les bateaux mais j'ai du entendre cette phrase d'où ma confusion : "Les pêcheurs américains hésitent à prendre le large s’ils aperçoivent un chat avant d’embarquer",les pêcheurs français devaient penser la même chose.

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